BAGNOLS/CÈZE Jean-Philippe Bagnol, gérant d'une jardinerie : « Les gens nous remercient d’ouvrir »
Depuis un peu plus d’une semaine, la jardinerie de Jean-Philippe Bagnol, route de Tresques à Bagnols, a rouvert ses portes après avoir fermé trois semaines, confinement oblige.
« Le ministère a autorisé les jardineries qui vendent des produits potagers à rouvrir », précise en préambule le gérant, entre deux encaissements. Depuis le 8 avril dernier, il n’arrête pas : « Il y a beaucoup plus de clients que d’habitude, car les gens font le choix de consommer local mais aussi par peur de prendre une amende », explique-t-il.
Si l’activité a donc repris, Jean-Philippe Bagnol a pour l’heure choisi de laisser ses salariés au chômage partiel jusqu’à début mai, et travaille en famille pour l’instant, dans le respect des gestes barrières et des consignes. Ainsi, les gants, la désinfection du terminal de paiement ou encore des mesures de distanciation sociale sont mis en place.
« Nous avons mis en vente ce que nous avons pu », ajoute le gérant, en montrant du doigt la table disposée, tout comme un film plastique, devant la caisse, histoire d’éloigner quelque peu les clients. « Et nous n’avons pas le droit d’avoir plus de 25 personnes en même temps dans le magasin », ajoute-t-il, tout en saluant le fait que ses clients « sont devenus très disciplinés » concernant l’application des gestes barrières.
« En rouvrant, on sauve la filière »
Et si les jardineries ont rouvert pour les produits potagers, les clients ne viennent pas acheter que des plants de tomates. Un rapide coup d’oeil aux différents chariots des clients montre que, en cette période aussi confinée que printanière, les fleurs et plantes ont aussi la cote. « Le phénomène du confinement fait que les gens qui ont un jardin sont très souvent dehors, à tailler et jardiner, alors ils achètent du potager, mais ils en profitent pour mettre quelques géraniums », affirme Jean-Philippe Bagnol, qui parie que « beaucoup de jardins n’auront jamais été aussi beaux qu’en ce moment. »
Une constante depuis la réouverture : « Les gens nous remercient d’ouvrir. » Il faut dire que le jardinage permet aussi d’occuper les enfants en cette période de confinement doublée, pour les quinze derniers jours, des vacances scolaires. « Beaucoup de familles sont venues acheter des graines. Il y a un retour aux racines terriennes pour occuper les enfants », ajoute-t-il dans un sourire.
Si cette réouverture est bienvenue pour les clients, elle l’est aussi pour l’entreprise et au-delà pour toute une filière. Pour son entreprise, Jean-Philippe Bagnol estime la perte au mois de mars à « 65 % du chiffre d’affaires. » Une perte qui aurait pu devenir encore plus catastrophique car « avril est le plus gros mois de l’année », ajoute-t-il. C’est peu dire que cette crise sanitaire est tombée au pire moment pour le secteur, donc.
C’est aussi le cas pour les fournisseurs des jardineries comme les horticulteurs, « qui réalisent 60 % de leur chiffre d’affaires de l’année entre mars et mai », rappelle le gérant de la jardinerie. Or, avec le confinement, il leur était impossible de vendre leur production et très difficile de se faire payer les factures. « En rouvrant, on sauve la filière », résume Jean-Philippe Bagnol, avant de repartir en caisse servir de nouveaux clients qui patientent à un mètre l’un de l’autre.
Thierry ALLARD
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