Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.04.2020 - boris-boutet - 3 min  - vu 8817 fois

FAIT DU JOUR Depuis Poulx, il assure la continuité pédagogique pour 1,5 million d'élèves

Reynald Marien, le directeur général poulxois de la société Aplim. (Photo DR)

Installé à Poulx depuis 2016, Reynald Marien dirige l'entreprise Aplim qui a développé et administre les logiciels Charlemagne et École directe, utilisés par 3 000 établissements scolaires privés en France. C'est par ces plateformes que la continuité pédagogique est assurée pour 1,5 million d'élèves depuis le début du confinement. 

Il s'est installé dans le Gard, il y a quatre ans, pour devenir proviseur du lycée nîmois Saint-Stanislas. "J'ai été pendant dix ans à la tête de collèges et de lycées dans les Hauts de France, explique Reynald Marien. Peu avant la rentrée 2016, j'ai eu la possibilité de diriger la société Aplim qui héberge des plateformes éducatives. Au cours de ma carrière de proviseur, mes établissements ont souvent eu un rôle de pilote pour tester des logiciels de vie scolaire, j'avais donc une bonne expérience dans le domaine." 

Avec les 116 salariés de son entreprise répartis sur l'ensemble du territoire national, Reynald Marien propose aux établissements privés de tout l'hexagone ses outils informatiques : le portail web École directe et le logiciel Charlemagne. "Charlemagne est une palette de progiciels à destination du personnel scolaire, offrant tous les outils nécessaires à l'administration d'un établissement, détaille-t-il. En complément de ce logiciel, les écoles, collèges et lycées peuvent utiliser le portail web École directe qui met en relation les élèves, leurs parents et les professeurs. Il offre la possibilité d'accéder aux emplois du temps, aux dossiers d'inscription, aux notes, au cahier de texte, et permet même de gérer les autorisations de sortie ou d'effectuer des paiements en ligne pour la cantine."

La page d'accueil du portail d'école directe. (Photo DR)

Ces outils ont séduit près de 3 000 établissements privés catholiques, cœur de cible de la société Aplim, parmi lesquels figurent 28 gardois dont les instituts d'Alzon et Saint-Stanislas. Ainsi, c'est à travers d'École directe que près de 22 000 élèves et étudiants du département, du CP au BTS, suivent leurs cours depuis le début du confinement. "Notre portail web met en relation les enseignants et les élèves via des échanges de devoirs, poursuit Reynald Marien. Les professeurs organisent des séances pédagogiques et peuvent partager à leurs collègues des quatre coins de France les outils qu'ils ont créés sur École directe, comme des questionnaires à choix multiples et autres exercices." 

S'adapter à la hausse des communications simultanées

Sans surprise, la fermeture des écoles a bouleversé le quotidien des salariés d'Aplim. "On est devenu, quasiment du jour au lendemain, l'outil numéro 1 de la continuité pédagogique pour les établissements scolaires qui travaillent avec nous, souligne le chef d'entreprise. Les connexions simultanées sur École directe ont été multipliées par cinq par rapport à la normale, et franchissent régulièrement la barre des 80 000. Nos serveurs n'étaient pas habitués à recevoir autant de monde en même temps. Alors forcément, la première semaine, il y a eu quelques ralentissements. Nos équipes ont travaillé jour et nuit pour adapter les serveurs. Aujourd'hui, tout fonctionne correctement. " 

Une suractivité partie pour durer

Et si le Président Emmanuel Macron a annoncé la réouverture des écoles pour le 11 mai, l'activité risque de rester très intense sur les serveurs de la société Aplim. "La reprise des cours va demander une réorganisation totale au sein des établissements qui pourront s'appuyer sur École directe pour communiquer sur les nouveaux emplois du temps et faire circuler l'information de façon optimale, se projette Reynald Marien. Notre suractivité est donc partie pour durer."

Satisfait des solutions informatiques apportées aux élèves et aux professeurs en cette période de crise, le chef d'entreprise Poulxois espère désormais étendre ses services à d'autres établissements scolaires. "Pourquoi pas proposer nos services à l'enseignement supérieur et aux écoles publiques", esquisse-t-il simplement. Les serveurs d'École directe ne sont pas prêts de chômer.

Boris Boutet 

Et aussi :

  • Solidarité : Conscient des inégalités entre les familles en terme d'accès au numérique, Aplim a lancé un fonds de dotation solidaire et entend mener des actions en faveur d'un meilleur équipement des élèves en matériel informatique.

Boris Boutet

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