Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.04.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 3802 fois

CORONAVIRUS Auto-écoles : comment survivre à la crise ?

Benjamin Panis, de l'auto-école à Bessèges et délégué de l'union nationale des indépendants de la conduite avec le député Olivier Gaillard Photo DR

Benjamin Panis, de l'auto-école de la Cèze à Bessèges et délégué de l'union nationale des indépendants de la conduite (UNIC) s'exprime par voie de communiqué de presse sur la situation critique des établissements d'auto-école.

"Depuis plusieurs jours, je vois dans les médias les cris d'alarmes et la nation au chevet des entreprises de la restauration et du tourisme. Certes ces professionnels sont dans une situation critique, mais je souhaite attirer votre attention sur une autre profession pour qui la situation tout autant catastrophique va avoir des répercutions causant certainement un bon nombre de fermetures. Le secteur de la formation routière (auto-écoles), grand oublié du moment, représente pas moins de 13 000 écoles de conduite et 45 000 emplois. Il est un acteur indispensable à la sécurité routière" explique le Gardois.

De préciser : "Notre profession, déjà fragilisée par de nombreuses réformes depuis plusieurs années, se voit à l'arrêt depuis le 15 mars. La fragilité de nos structures, qui pour la plupart d'entre elles, sont de très petites entreprises, n'est pour le moment absolument pas prise en compte. Les aides de l'État ne couvrent qu'une partie infime de charges fixes qui sont par définition incompressibles et induisent donc une perte sèche. Pour indication, ma structure doit faire face à 3400€ de sorties mensuelles, sans qu'un revenu me soit versé. L'aide de 1500 € n'est qu'un simple jet d'eau pour éteindre l'incendie qui s'empare de ma trésorerie. Les divers reports d'échéances sont juste une façons de repousser le mal, car nous n'avons aucune entrée et nous ne rattraperons jamais le travail qui na pas été réalisé pendant la période de confinement. La situation actuelle va précipiter bon nombres de mes confrères dans le gouffre de la liquidation."

Et enfin de s'inquiéter d'une éventuelle reprise : "Maintenant si nous devons aborder la reprise d'activité de notre secteur, c'est le flou artistique. Comment reprendre ? Dans quelles conditions ? Quel protocole sanitaire ? A quelle date ? Personne ne peut le savoir pour le moment. Nous travaillons dans des conditions de proximité avec nos candidats, comment respecter les mesures de distanciations et ainsi assurer la sécurité sanitaire pour nos employés, nos élèves, les IPSR (inspecteurs du permis de conduire) et nous même chefs d'entreprise ?"

Benjamin Panis demande à l'État des aides supplémentaires (comme pour les professionnels de la restauration et du tourisme), un accompagnement dans la sortie de cette crise sans précédent.

Abdel Samari

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