Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 09.05.2020 - anthony-maurin - 4 min  - vu 288 fois

GARD Non le monde de l'édition ne s'est pas arrêté !

Le monde de l'édition est en pleine révolution.

Christophe Lahondès en plein travail (Photo Archives Anthony Maurin).

On croyait la culture mise sur le côté de la route du confinement. On parle de culture fraîche et pleine de nouveauté et non de ce que l'on pouvait voir sur Netflix, à la télé ou encore dans les journaux. Plus de théâtre de concert et de livre.

Plus de livre ? Que nenni ! Les gros circuit de l'édition ont en effet stoppé leur action avec la crise mais les circuits courts, comme on pourrait les appeler, eux, ne se sont pas arrêtés et ont poursuivi leur travail comme ce fut le cas à Nîmes avec Nombre7.

Pour le patron, Christophe Lahondès, " Au-delà de son impact économique, la crise sanitaire met ainsi en lumière la fragilité d'un secteur qui n'a pas su prendre le virage du numérique, manquant d'agilité et de souplesse face aux enjeux actuels. À titre d'exemple, la maison Gallimard a placé ses équipes en activité partielle, fermé tous ses sites... et fait appel à la solidarité de l'État. Une situation représentative de ce que vit cet ancien monde de l'édition ? "

Mais Nombre7 est une structure volontairement plus légère et qui semble pouvoir s'adapter à tous les types de situation. Aujourd'hui comme hier, elle fonctionne. Ainsi, malgré la crise économique et sanitaire actuelle, Nombre7 assure 100 % des services éditoriaux auprès des auteurs, mais également de promotion, diffusion et distribution auprès des lecteurs, grâce à des procédés innovants.

Une embauche en plus !

Il est évident que tout cela ne fonctionne que grâce à un savoir-faire spécifique développé par les équipes de la société depuis quelques années à présent. Mieux, Nombre7 a très vite réagi pour anticiper la phase de confinement. Pour Christophe Lahondès, " Nous étions déjà équipé d'outils de pointe pour communiquer à distance. De fait, contrairement à nos confrères qui ont fermé leurs portes, il nous a fallu moins d'une heure pour déployer tout notre personnel en télétravail. L'activité de notre maison d'édition s'est donc poursuivie normalement pour nos auteurs. " Un nouveau collaborateur va d'ailleurs être embauché en mai !

À à en croire ses chiffres, Nombre7 détonne en affichant des résultats insolents comme une croissance de 75 % ces deux dernières années, et de 40% en 2019. La création de six emplois en deux ans (assistants d’édition, chargé de communication, chargé d'événementiel,...) et donc d’un septième à venir sans oublier un développement continu de son activité.

Un marché du livre au Mas des Agriculteurs (Photo Nombre7).

Mais comment font-ils ? Grâce, entre autres, à un système d'impression à la demande qui permet à la boîte de moduler son activité en fonction des besoins qu'elle a. Cette maison d'édition " nouvelle génération " a ainsi pu réaliser en temps réel tous les ouvrages qui ont été commandés sur les librairies en ligne, les market places (y compris sur amazon, car elle se charge de l'expédition) ou sur sa propre librairie en ligne.

" Nous fonctionnons sans intermédiaires, comme une sorte de " circuit court de l'édition ". Cela nous permet de garantir une rémunération optimale de chaque acteur de la chaîne, et notamment les auteurs, généralement très mal rémunérés par les maisons d'édition traditionnelles " poursuit le patron. Dès 2017, avec l'arrivée de son associé Gilles Arnoult, ils ont voulu sortir des sentiers battus en développant une approche de l'édition plus humaine et équitable, mais aussi éco-responsable et sociétale.

Tout le monde est gagnant

La réactivité est un atout. Les manuscrits reçus sont traités dans les 15 jours suivant leur réception. L'auteur est ainsi suivi de manière quasi exclusive et très personnelle par les équipes de Nombre7. La rémunération ? Là aussi elle est comprise entre 11 et 40 % suivant le support (e-book ou livre imprimé) et le réseau de distribution, alors qu'habituellement la rémunération des auteurs avoisine en moyenne les 8 %.

Alors c'est le mode de paiement qui doit cacher leur secret... Non plus. Les écrivains peuvent contrôler en temps réel les ventes de leurs livres et les droits d'auteurs acquis, alors que traditionnellement la reddition des comptes est effectuée une fois par an. Mieux, les écrivains sont payés dès qu'ils le souhaitent, sur simple demande. Dans le milieu de l'édition, la règle est normalement de payer plusieurs semaines voire plusieurs mois après la reddition des comptes.

Un marché du livre au Mas des Agriculteurs (Photo Nombre7).

Où est donc dissimulé le loup ? Dans la revente ? Non, toujours pas parce que les libraires constituent un lien précieux entre les auteurs et leurs lecteurs. Nombre7 s'engage ainsi à leurs côtés en offrant les frais de port pour les commandes et les ventes en librairie. Ils bénéficient aussi d'une marge confortable de 30%.

Ici, dans ce monde pas tout à fait virtuel, les ouvrages de près de 250 auteurs sont accessibles en quelques clics, dans de multiples catégories. Roman et roman jeunesse, récit-essai, développement personnel, érotisme, théâtre, conte, poésie, ésotérisme, manuels pratiques, livres illustrés( BD, récits poétiques, cuisine, livres enfants et jeunesse, récits, cartes prédictives).

" Il y a urgence à rendre aux auteurs la légitimité et la reconnaissance qu'ils sont en droit d'attendre ! Je n’ai eu de cesse de rechercher pour eux et avec eux le modèle qui leur permette d'espérer le succès, mais avant tout d’être édités avec l’ensemble des services qu’ils méritent pour être lus et reconnus " conclut Christophe.

Nombre7 : 866 Avenue Marechal Juin, 30900 Nîmes, téléphone au 04.66.05.87.18.

Anthony Maurin

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