En ce premier jour de déconfinement, certains commerçants nîmois avaient décidé d’ouvrir dès ce matin. Dans les échoppes, on n'était pas bousculé...

La pluie n’a pas été une alliée pour les commerçants nîmois et les rues du centre-ville n'étaient pas très fréquentées. Les gérants qui ont ouvert leur magasin étaient soulagés mais ils n’ont pas assisté à une ruée des clients.

Installées au 26 rue de l’Agau, Charlotte et Claire, deux jeunes femmes artisans tapissiers décorateurs ont ouvert leurs portes ce matin. Après plusieurs semaines de fermeture, elles avaient hâte de revoir leurs clients, car ces derniers temps, les demandes de devis ont chuté, passant de cinq ou six par semaine à deux en un mois.

Les deux Nîmoises rénovent des meubles, des chaises et des canapés et elles pensent revoir le centre-ville animé : « On sait que le quartier va reprendre vie avec les autres commerçants, et on espère que les gens auront des envies de déco », souligne Claire.

Le monde du jeu de société traverse habituellement les crises sans trop de dommages. Mais Manuel Andrieu, le gérant de « Janîmes » situé 3 rue des Marchands, reste quand même dans l’incertitude : « Les 1 500€ d’aides de l’État et le chômage partiel ça aide beaucoup, mais cela ne compensera pas tout ». Heureusement que les mois de mars et avril font partie de la saison creuse dans le monde du jeu de société.

Le magasin qui est habituellement fermé le lundi, a fait exception pour ouvrir dès ce lundi. Dans le commerce, tout a été aménagé pour que les clients ne se croisent pas, et un parcours fléché au sol est mis en place. À l’entrée, du gel hydroalcoolique est disponible et le commerçant est équipé d’un masque et d’une visière. Mais il n’y a pas que la crise sanitaire qui inquiète Manuel Andrieu : « S’il y a une crise économique, les gens achèteront moins ».  

Au 21 rue de la Madeleine, le déconfinement n’a pas bien commencé chez « Lunettes de Cécile », car la connexion internet est défectueuse. Toutefois, il en faut beaucoup plus pour décourager Cécile, la gérante : « Je suis confiante, car je suis toujours optimiste ». D’abord assommée par le confinement, la commerçante a mis en place un système d’agenda pour caler les rendez-vous : « Cela m’a permis de rester en contact avec les clients, pour les rassurer ». 

La boutique est bien aménagée pour la sécurité sanitaire. On y entre par une porte, et on en sort par une autre. De plus, les adhésifs sont collés au sol pour respecter la distanciation physique. Malgré la situation, la Nîmoise reste positive : « Les gens vont revenir au fur et à mesure ». Même s’ils sont dans l’incertitude, les commerçants du centre-ville de Nîmes espèrent un avenir meilleur.