Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.05.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 13915 fois

GRAU-DU-ROI Le maire Robert Crauste demande la réouverture des plages

Le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste (Archives Véronique Camplan)

Dans ce déconfinement progressif, les plages restent pour l’heure fermées. Défenseur du concept « la plage dynamique sans serviette », le maire de la cité balnéaire demande une dérogation au préfet du Gard. 

Objectif Gard : Ce lundi marque le premier jour du déconfinement. Comment le vivez-vous ? 

Robert Crauste : C’est d’abord un jour de bonheur. On va pouvoir se retrouver et échanger. Mais il y a aussi le poids de la responsabilité vis-à-vis d’une situation intermédiaire qui demande beaucoup de prudence. Cette étape sera sans doute plus importante que la première pour les élus locaux. Au Grau-du-Roi, les trois premiers jours de la semaine sont consacrés à la distribution de masques. Jeudi, ce sera la rentrée d’une soixantaine d’élèves dans les écoles. Il y a aussi le retour des agents en mairie, le retour des marchés, la réouverture des commerces… C’est un moment d’euphorie mais nous devons veiller au respect des gestes barrières. Par ailleurs, j’ai demandé au préfet du Gard la possibilité de rouvrir une partie de nos plages. Depuis le début du confinement elles sont fermées. Ça fait deux mois et l'interdiction a été parfaitement respectée.

« On ne viendra pas vivre la plage comme avant » 

Plusieurs députés dont la Gardoise Annie Chapelier demandent aussi la réouverture des plages. Cependant, les plages incitent les gens à se regrouper. Cela pourrait favoriser une nouvelle vague de l'épidémie, non ? 

J’ai vu qu’Annie Chapelier avait été signataire ainsi que Patrick Vignal dans l’Hérault. Moi, je suis secrétaire général de l’Association nationale des élus du littoral au sein de laquelle est né le concept de « la plage dynamique sans serviette. » C’est un bon concept pour la transition avec un déconfinement progressif. Il permettrait à nos habitants de pouvoir se promener dans un espace naturel pour le bien-être psychologique et physique.

Concrètement, comment se pratiquerait cette « plage dynamique sans serviette » ?  

Vous entrez sur la plage, vous allez vous promener dans cet espace public avec le respect des gestes barrières. Nous mettrons en place toute une série d’informations visuelles avec des écriteaux pour rappeler les règles à respecter. On ne pourra pas jouer aux sports collectifs comme le volley. La navigation de plaisance serait autorisée comme certains sports individuels (paddle, kitesurf…). 

L'autre problème avec les plages, c’est que certains viennent de loin pour y aller. C’est différent des parcs et autres jardins publics...  

Les gens ne viendront que dans le rayon des 100 km autorisés. On ne viendra pas vivre la plage comme avant. On descendra simplement à la mer pour se promener, se ressourcer comme on irait le faire dans la forêt de l’Aigoual. 

Le préfet doit venir sur place pour examiner votre demande. Comment allez-vous le convaincre ? 

Ne vous inquiétez pas, nous y avons travaillé. Si l’autorisation nous est donnée, toutes les plages ne rouvriront pas. La plage urbaine du centre ancien, une portion de la plage nord à Port-Camargue et ensuite, un petit secteur près de la Passe des abîmes, resteraient fermés. Ces espaces sont trop étroits. Nous avons imaginé la mise en place de barrières toulousaines à chaque entrée de plage avec des panneaux. Nous avons des véhicules pick-ups, dont un est sonorisé et peut parcourir les plages pour rappeler les consignes. Nous avons des effectifs : 20 policiers municipaux, 10 ASVP (agent de surveillance de la voie publique), six gardes du littoral... Bref, il y a tout le nécessaire pour veiller au respect des règles. 

Propos recueillis par CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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