Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.05.2020 - boris-boutet - 3 min  - vu 1267 fois

GARD Le président du comité départemental : "Le tennis doit montrer l'exemple"

Stéphane Duplissy, président du comité du Gard de tennis (Photo DR)

Parmi les rares sports dont la pratique a été autorisée dès le 11 mai figure le tennis. Stéphane Duplissy, président du comité du Gard, revient sur les mesures imposées pour la réouverture des clubs du département.  

Objectif Gard : Comment se passe la réouverture des clubs de tennis dans le Gard ? 

Stéphane Duplissy : Plutôt bien, les clubs s'organisent petit à petit. On a reçu le décret nous autorisant à reprendre assez tard. De fait, tous les clubs n'ont pas rouvert le 11 mai. Ils doivent notamment obtenir l'autorisation des municipalités. Mais normalement d'ici la fin de la semaine prochaine, 90 % de nos installations seront utilisables. Quelques clubs font exception comme celui de la Cigale, à Nîmes. Sa réouverture est impossible car les courts se situent au cœur du complexe sportif Saint-Stanislas, qui comprend notamment un stade de football.

Ce retour sur les courts est malgré tout très encadré. 

Oui, seul le tennis loisir et les cours particuliers sont autorisés. C'est une bonne nouvelle pour les passionnés mais aussi pour les moniteurs diplômés d'État qui peuvent reprendre leur activité. Les règles sont assez strictes : il faut remplir un formulaire déclarant que l'on a pris connaissance des mesures à suivre, s'équiper de gel hydro-alcoolique et nettoyer les équipements avant la partie et en sortant du court. Le jeu ne peut se faire qu'en simple. Si quatre personnes vivant sous le même toit veulent jouer, elles devront réserver deux terrains. En cas de partie avec un joueur qui ne vit pas dans le même foyer, chacun devra amener ses balles, marquées au feutre, et ne devra pas toucher celles de son adversaire.

Ces règles sont assez contraignantes... 

Oui, mais le tennis a la chance de pouvoir reprendre son activité bien avant les autres. On se doit de montrer l'exemple en respectant toutes les mesures barrières. C'est ce que j'ai expliqué aux présidents des clubs : il faut prendre son temps et ouvrir quand tout sera prêt pour que cela se passe bien. D'autant que les clubs de tennis sont beaucoup médiatisés en ce moment. Il faut être exemplaire.

Les joueurs se sont-ils précipités sur les courts en cette semaine de reprise ? 

Ça reprend petit à petit. Tous les clubs n'étaient pas encore ouverts et la météo a freiné certaines ardeurs. Mais les enseignants redonnent déjà pas mal de cours particuliers.

Pour quand faut-il attendre la reprise des cours collectifs et des compétitions ? 

Rien n'est décidé pour le moment, on fera un point début juin. Nous sommes actuellement dans une première phase de reprise. Le retour des cours collectifs viendra dans un second temps, et celui des compétitions dans un troisième. Presque tous les championnats par équipe ont été annulés et reprendront probablement en septembre. Pour ce qui est des tournois individuels, peut-être pourront-ils reprendre cet été, mais ce n'est pas décidé à l'heure actuelle.

Le circuit de la ville de Nîmes et le Nîmes Tennis Tour qui devaient drainer en juillet plusieurs milliers de joueurs amateurs sont donc menacés...

Honnêtement, j'ai de gros doutes sur le fait que ces événements puissent avoir lieu. Et si c'est le cas, on le saura au dernier moment.

Comment les passionnés de tennis se sont-ils occupés pendant le confinement ? 

Nous avons organisé des formations en ligne pour les licenciés souhaitant accéder à des qualifications de juge arbitre de tournois mais aussi de rencontres par équipe. Elles ont eu beaucoup de succès. C'est une bonne chose pour nos clubs qui manquaient de juges arbitres qualifiés. Cela va permettre un retour des compétitions dans de meilleures conditions.

Propos recueillis par Boris Boutet

Boris Boutet

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