Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.05.2020 - abdel-samari - 5 min  - vu 2535 fois

CORONAVIRUS Nouvelles étapes de déconfinement : les réactions politiques dans le Gard

Photo archive : Thalazur Port Camargue

« La liberté va enfin redevenir la règle et l’interdiction l’exception » : c'est par ces mots que le Premier ministre, Édouard Philippe, entouré des ministres de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et de la Santé, Olivier Véran, a présenté ce jeudi après-midi la phase II du déconfinement à partir du 2 juin prochain puis la phase 3 à compter du 22 juin. Les réactions dans le Gard sont nombreuses.

Philippe Berta, député du Modem : "C'est plutôt une bonne nouvelle même si le virus est toujours là et circule sur le territoire. Toutefois, il n'a pas empêché cette deuxième phase de déconfinement. C'est donc plus de liberté même si elle reste sous contrôle. Et j'ai forcément une pensée pour l'ensemble du monde économique qui va se devoir se battre après cette grave crise. J'ai envie de vous dire que nous sommes à présent tous responsables et la vigilance demeure et les gestes barrières indispensables. Dans le cadre de mes fonctions - je préside un groupe de travail sur la recherche sur le covid-19 -, je peux vous dire que les chercheurs et grands professionnels de santé ont tous le même mot à la bouche. Ils parlent de saloperie que l'on a encore du mal à comprendre. Le virus semble fonctionner par saisonnalité et il faudra être extrêmement vigilant d'ici l'automne prochain. Un mot également sur la vaccination de la grippe dite "classique". J'espère que toutes les personnes fragiles, le corps médical au sens large, etc. se fera vacciner pour éviter qu'une vague de grippe classique percute le covid-19. Nous ne sommes pas à l'abri et ce serait catastrophique."

Françoise Dumas, députée La République en marche : "Cet après-midi, Édouard Philippe a présenté la seconde phase du déconfinement. Comme l'a rappelé le Premier ministre, la liberté va redevenir la règle et l'interdiction l'exception. En effet, dès le 2 juin, nos restaurants, nos cafés, nos établissements scolaires (...) rouvriront dans le respect des règles sanitaires. Ce nouveau cap exigeait une entière transparence : je tiens à saluer la mobilisation du Gouvernement qui apporte aujourd’hui des réponses adaptées aux enjeux économiques et sociaux auxquels le pays est confronté, tout en offrant toutes les garanties de sécurité sanitaire à nos concitoyens. Désormais, notre responsabilité est d'accompagner et soutenir cette reprise de la vie économique et sociale. Si nous retrouverons peu à peu nos libertés, il nous appartiendra de rester vigilants et de continuer à respecter rigoureusement les gestes barrières et la sécurité de tous. Je fais confiance à nos concitoyens pour faire preuve de civisme et de responsabilité pour permettre la réussite de cette nouvelle étape du déconfinement. Co-rapporteur de la mission d’information sur la gestion de la crise covid-19, qui va se transformer en commission d’enquête, je participerai activement au contrôle de la mise en oeuvre du déconfinement et de ses effets."

Anthony Cellier, député La République en marche : "Dans quelques jours, dès mardi, nous retrouverons des espaces de liberté que le virus nous avait enlevés. Cette reconquête, nous la devons à nos comportements individuels qui ont été guidés par l’intérêt général. C’est l’essence même de la citoyenneté. Je suis fier du civisme et du sérieux avec lesquels les Françaises et les Français ont affronté ce moment si particulier et inattendu. Ce virus a emporté des vies, mis à l'épreuve notre système de santé, nous a imposé des sacrifices inimaginables en temps de paix. La crise sanitaire qui en découle - que nous avons gérée et que nous continuons à gérer alors que le virus n’a pas disparu et dont il faut encore et toujours se prémunir - va incontestablement avoir - a même déjà -  des répercussions sur notre économie, sur l’emploi et peut-être même sur nos démocraties. Là encore, nous serons tous mis à l’épreuve et devrons faire preuve de solidarité. Pour l’heure, comme tout un chacun, je souffle un peu et me réjouis déjà du plaisir que j’aurai prochainement à boire un café en terrasse."

Vincent Bouget, secrétaire départemental du Parti communiste français : "Tout d’abord se réjouir de constater que globalement la situation sanitaire semble s’améliorer. Toutefois, la vigilance s’impose, pour le Val d’Oise, Mayotte, la Guyane, on peut encore être inquiet. Le ministre de la Santé annonce que faire des tests n’est plus un problème. Tant mieux, mais n’oublions pas que depuis le début de la crise les annonces contradictoires faîtes par le Gouvernement se sont succédé. L’annonce de la réouverture des lycées le 2 juin semble aussi montrer un retour à « la normale ». Cependant la question demeure avec insistance : les lycées sont-ils prêts pour recevoir les élèves. Le ministre de l’Éducation nationale dit vouloir d’abord accueillir un niveau, sans plus de précision. Le flou est persistant. L’oral du bac de français est annulé remplacé par un contrôle continu. Mais que veut dire ce contrôle continu alors que les professeurs n’ont pas vu les élèves depuis la mi-mars. On pense que la réouverture des bars et restaurants sera certainement accueillie avec soulagement par les professionnels de la restauration. Mais là, encore du flou. On constate que les restaurateurs et les cafetiers sont dans l’obligation d’improviser la reprise. Les salles de spectacle ont l’autorisation de rouvrir. Certes, mais avec de telles contraintes pour respecter les légitimes consignes sanitaires et gestes barrières que les professionnels sont très interrogatifs sur la reprise. Et puis, cette réouverture va-t-elle remettre en cause les annonces faites par le Président Macron concernant les intermittents du spectacle ? On peut le craindre, car depuis les annonces du 6 mai, aucun cadre législatif n’a été proposé pour clarifier cela. On constate, une fois encore, que le Gouvernement annonce beaucoup, mais n’a pas en amont organisé la nécessaire consultation des représentants professionnels et/ou syndicaux, des élus, qui devraient être associés à cette forcément difficile remise en route. La mise en place de l’application "Stop-covid" pose un vrai problème. Cette application, malgré les annonces du Gouvernement qui se veulent rassurantes, représente une atteinte à la liberté. Au-delà, de ces réactions sur la phase 2 du déconfinement, on mesure pleinement qu’il va falloir obtenir des changements importants dans tous les domaines. Plus que jamais, il sera nécessaire de repenser immédiatement la place des services publics, comment relocaliser des filières entières utiles au bien commun, qui ne sont absolument pas à l’ordre du jour du Gouvernement."

Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole : "Ce sont de bonnes décisions surtout pour le monde économique qui a beaucoup souffert des fermetures et d'une activité réduite au strict minimum. Je compte sur tout le monde pour bien respecter les gestes barrières et rester prudent. Que ce soit dans les transports, à l'école, etc., il faut être très exigeant pour que tout se passe parfaitement."

Abdel Samari

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