GARD Confinement : les gendarmes tirent le bilan
En présence de la députée La République en marche Françoise Dumas, les militaires ont réalisé un bilan d'étape post-confinement de leur action.
Députée de la 1ère circonscription du Gard, Françoise Dumas est depuis six mois présidente de la prestigieuse commission Défense à l'Assemblée nationale. Ce vendredi, la Nîmoise a rencontré le colonel Laurent Haas, commandant de groupement de gendarmerie du Gard. Entouré de commandant(e)s issus des quatre coins du Gard, les militaires ont dressé un premier bilan de leur action pendant le confinement.
Des forces mobilisées
Leur première conclusion tend vers une certaine fierté. Celle de voir leurs troupes mobilisés : « En moyenne, sur une période de 24 heures, 685 gendarmes ont été déployés sur le territoire. C’est énorme », commente le patron de la gendarmerie. Les gendarmes (qui disposent d'un statut de militaire) opèrent principalement en zone rurale. Ils ont un rapport particulier avec les administrés.
Durant les quinze premiers jours de confinement, « ç'a été très calme. Les infractions et délits comme les cambriolages ont chuté. Les gens étaient chez eux. » Reste que l'atmosphère était un peu trop calme leur goût. « Depuis trois ans, nous avons observé une hausse des violences faites aux femmes », poursuit le haut gradé. La gendarmerie a ainsi décidé de lancer une opération d’information via 200 000 sachets donnés en pharmacie afin de sensibiliser les potentielles victimes.
Quelques jours plus tard, les appels concernant les violences intra-familiale ont repris. « Nous avons aussi eu plusieurs appels provenant de la famille ou des témoins de ces violences. Ça ne se faisait pas forcément avant », poursuit Laurent Haas, sous le regard approbateur de Françoise Dumas qui relève : « Les campagnes de communication au niveau national ont porté leur effet. Sans compter que la période de confinement a permis aux voisins d’être plus attentifs les uns aux autres. »
Une expérience pour l’avenir
Ce que retiennent également les militaires, c’est le changement de certaines de leur mission. D’abord, cette période de crise les a rapproché des élus avec qui ils participaient à gérer l’épidémie. « Nous avons aidé les élus à distribuer des masques ou encore à comprendre les consignes délivrées par l’État en période de crise », expose la gendarmerie.
Sur le terrain, les brigades se sont également rapprochées des agriculteurs ou des entreprises qui pouvaient être en difficultés. « À Saint-Gilles, certains gendarmes ont accompagné la transhumance des taureaux, les éleveurs n’ayant pas de personnel disponible pour le faire », relève Ines Rommel, commandant de la compagnie de Nîmes.
Ces relations nouvelles ont permis de collecter de précieuses informations sur la situation du territoire. « La gestion de l’épidémie a permis de créer des liens indéfectibles. On a simplifié les choses pour aller directement à l’essentiel », conclut le colonel Haas. Indéniablement un bonus pour leur travail à l'avenir.
Coralie Mollaret
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