Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.06.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1312 fois

DÉPARTEMENT Sénatoriales, Daniel Richard et les charlotades… Le retour post-confinement de Laurent Burgoa

Laurent Burgoa, élu "Les Républicains" à la Ville de Nîmes et conseiller départemental sur le canton de Nîmes 3 (Photo : Conseil départemental du Gard)

Confiné pendant deux mois, le président du groupe d’opposition Le Bon sens républicain n’était pas mécontent de retrouver ses camarades au Conseil départemental, jeudi matin.  

Le Républicain nîmois était en forme. Président du groupe d’opposition au Département, Laurent Burgoa se languissait de retrouver ses petits collègues de l’assemblée. À 9 heures tapantes, l’élu, déjà assis dans son fauteuil, attend sagement ses camarades. Enfin, sagement... Pour contenir son impatience, Laurent Burgoa tente bien de taquiner son opposant communiste, Jean-Michel Suau, mais ce dernier n'est pas très enclin à goûter l’humour nîmois. 

La séance démarre, les choses sérieuses commencent. Dossier sur sa table, Laurent Burgoa se met au boulot. Des commentaires sur le fond, mais aussi sur la forme : il faut bien pimenter ces trois heures de séance publique. Dénonçant un « État tatillon », Laurent Burgoa se range du côté du président socialiste, Denis Bouad, pour témoigner des difficultés de l'installation d'une maison de retraite dans l’ancien collège Bigot : « l’État était moins tatillon lorsqu’il s’agissait de ne plus implanter l’Épide sur ce site ! » Et toc ! Il fallait que ça sorte… 

Malicieux, Laurent Burgoa n’en perd pas pour autant sa qualité d’opposant. En pleine campagne des Municipales - et même paraît-il, des Sénatoriales -, il est toujours bon de marquer sa différence. Après son intervention, le républicain s'adresse à Denis Bouad : « Finalement, vous avez bien fait de ne pas entrer dans ce Gouvernement» Une rumeur qui a couru en 2018, à l’époque où le socialiste Gardois était assez proche des ministres macronistes. 

Sénatoriales et Domaine de Pondres

Malgré son aplomb, Laurent Burgoa doit rester sur ses gardes. En vieux routards de la vie publique, le tandem Denis Bouad-Patrick Malavieille l'attend au tournant. Lors de l’examen de l’avancée du projet du domaine de Pondres, le groupe Le Bon sens républicain vote contre. « C’est comme le Bois de Minteau ! », houspille le Nîmois, avant de poursuivre : « nous sommes opposés depuis toujours à ce projet d’urbanisme qui n’aurait pas dû être porté par le Département à l’époque du président Alary

Pour contrer l’attaque, l'exécutif lui oppose le bien-fondé de l’opération : « Il va falloir encore un peu de temps, mais c’est une belle opération : réhabilitation du château, construction de logements... » D'ailleurs, Denis Bouad a une idée : « Si j’étais réélu président du Conseil départemental, je serais très heureux d’aller inaugurer la fin des travaux avec vous. Je vous donnerais même la parole pour que vous vantiez cette merveilleuse réalisation ! » Au milieu des rires de l'assemblée, l'élu communiste, Patrick Malavieille, abonde : « Et en plus, si vous êtes élu sénateur, vous y seriez obligé ! »

Laurent Burgoa a de la ressource. Lors de l’examen d’un rapport sur les conditions de la chasse à Méjannes-le-Clap, l'édile s'adresse à la rapporteuse, l’écologiste Geneviève Blanc : « Au moins vous, on connaît votre opinion sur le sujet. Elle ne change pas. Contrairement à d’autres avec leurs charlotades ! » Une estocade finale portée au candidat nîmois et écologiste, Daniel Richard. Qui aurait cru qu’un inconnu, il y a encore quelques mois, serait la dernière cartouche du Nemrod nîmois…  

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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