Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 15.06.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 11201 fois

NÎMES Drame au Chemin Bas d'Avignon : le cri de désespoir d'Amal Couvreur

Amal Couvreur, vice-président au Département, en charge de la politique de la ville et de la jeunesse. Photo : Coralie Mollaret.

Amal Couvreur (Photo Objectif Gard)

Les secours et policiers ont été appelés cette nuit de dimanche à lundi, un peu avant minuit, au quartier du Chemin-bas-d'Avignon à Nîmes pour un jeune homme retrouvé mort dans la rue à hauteur de l'avenue de Lattre-de-Tassigny... 

Un drame qui fait suite à nos informations du dimanche matin où de nombreux lecteurs ont contacté notre rédaction pour nous avertir que des individus déambulaient dans le quartier du Chemin Bas d'Avignon, munis d'armes et les visages dissimulés.

En tout état de cause, dans ce quartier comme à Pissevin il y a quelques mois, le trafic de drogue semble aujourd'hui entraîner une escalade de violences, notamment avec des tirs à l'arme automatique qui ont parfois fait des blessés et désormais un mort, cette nuit.

Une situation qui fait réagir Amal Couvreur, vice-présidente en charge de la Politique de la ville et de la Jeunesse au Département, contacté par notre rédaction ce lundi matin : "Je suis en colère face à l'impuissance depuis des années de la Politique de la ville qui n'a permis en rien de régler les problèmes dans ces quartiers depuis des décennies."

Le dispositif "Politique de la ville" inefficace ?

Et la Nîmoise de faire part de son indignation et de sa colère : "Ce n'est pas normal que des parents enterrent leur enfant parce qu'ils habitent dans un quartier populaire. Cela pourrait être mon enfant, le votre ou celui d'un voisin. Ce n'est plus acceptable."

Élue sur le canton Nîmes 2 avec le communiste Christian Bastid, Amal Couvreur avait déjà alerté sur les problématiques de terrain en constatant dans ses permanences régulières le souhait de nombreux habitants d'obtenir une mutation de logement. "Il faut agir fortement et durablement en embauchant des adultes diplômés pour accompagner cette jeunesse. Je n'ai pas de baguette magique mais du bon sens. Il faut plus de policiers au contact des habitants, des éducateurs, des psychologues, etc. Le temps presse, nous n'avons plus le choix."

Et de rappeler, comme une injustice ressentie par tous ce lundi matin, qu'il y a quelques semaines, en plein confinement : "Qui était là ? Pour faire le ménage à l'hôpital, pour distribuer des paniers alimentaires, pour apporter un peu de réconfort aux personnes isolées ? Des jeunes de quartier qui se sont mobilisés. Je pense à eux aujourd'hui avant tout qui ont perdu un camarade de classe, un ami sans histoire."

Abdel Samari

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