Politique
Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 01.07.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1310 fois

NÎMES L’élu Laurent Burgoa (Les Républicains) : « Je suis partisan du vote obligatoire ! » 

Laurent Burgoa devant les arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Laurent Burgoa, adjoint au maire de Nîmes, conseiller départemental et candidat aux Sénatoriales (Photo : Coralie Mollaret)

Le "républicain" Laurent Burgoa, réélu dimanche sur la liste du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, revient sur le faible taux de participation aux élections municipales. 

Objectif Gard : Quel regard portez-vous le fort taux d’abstention aux municipales nîmoises ? 

Laurent Burgoa : Les 32,33 % de participation à Nîmes signifient qu’un électeur sur trois est allé voter. C’est paradoxale, lorsque dans les sondages, les Français se disent attachés à leur maire. En 2015 aux élections départementales, un électeur sur deux s'était déplacé sur mon canton. Alors oui, il y a une vrai crise démocratique. Elle s’est aussi illustrée avant avec la crise des Gilets jaunes. Moi, je suis partisan du vote obligatoire. 

Le problème aujourd’hui, c’est que les électeurs n’ont plus confiance en leurs élus… 

C’est toujours le problème du « 1% » d’élus du type Balkany ou Cahuzac qui donnent une mauvaise image de la politique. Il y a aussi des élus qui changent trop souvent de parti par opportunisme. Je ne parle pas également de l’arrivée d’Emmanuel Macron à l'Élysée qui a bâti sa campagne sur la fin des partis politiques. Tout ça éclipse le travail des élus sur le terrain. Lors d’une élection, si l’on n'est pas content on peut aller voter blanc. Voter est un acte fort. Et si l’offre politique ne nous convient pas, on peut aussi se présenter. 

Le vote blanc pourrait également être comptabilisé. S’il est majoritaire, les candidats seraient forcés de retourner travailler sur leur programme… 

Avec ce genre de mesure, on irait voter tous les dimanches ! 

L’abstention s'explique aussi par l’éloignement des élus avec leurs administrés, non ?

Moi, je ne me sens pas concerné. Je suis sur le terrain presque 24 heures par jour. Pas plus tard qu’hier, j’ai aidé un maire à obtenir un rendez-vous à la préfecture. L’important quand on est élu, c’est de répondre aux sollicitations et aux diverses questions. C’est ce à quoi je m’attache. Je suis un homme de dossier qui met du lien entre les projets et les administrés.  

Pour essayer de recréer du lien, ne faudrait-il pas jouer la carte de la démocratie participative, en créant plus de consultations sur des projets ou en mettant en place des commissions extra-municipales ? 

Le maire réélu de Nîmes, Jean-Paul Fournier, l’a proposé dans son programme. D’ailleurs, la municipalité a organisé des consultations notamment sur l’avenir des pépinières Pichon. C’est comme ça qu’on a décidé de ne pas y implanter de logements. Moi je me suis occupé de la Rénovation urbaine, avec la création des maisons de projets, dans lesquelles les habitants peuvent s'informer et donner leur avis. Après le problème avec la consultation, c’est qu’il ne faut pas que ça bloque des projets. Un mandat c’est six ans et pour sortir un gros projet, ça met quand même trois ou quatre ans. 

Enfin une question plus personnelle. Vous êtes lancé dans la bataille des élections sénatoriales. Où en êtes-vous de votre campagne ? 

Pour l’heure, je n’ai pas officiellement déclaré ma candidature. Je le ferai après l’élection officielle du maire de Nîmes et du président de Nîmes métropole. Le 10 juillet, le préfet va convoquer tous les conseils municipaux des 351 communes pour qu’ils désignent leurs grands électeurs. À cela s’ajouteront les 46 élus départementaux, 18 élus régionaux et les neuf parlementaires. L’élection est prévue le 27 septembre. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

Coralie Mollaret

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