Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.07.2020 - abdel-samari - 4 min  - vu 1431 fois

DÉPARTEMENTALES Le référent gardois En Marche Jérôme Talon mise sur Denis Bouad

Jérôme Talon, le référent gardois de La République en marche Photo : AS/Objectif Gard

Le référent de La République en marche dans le Gard Jérôme Talon ne s'est pas beaucoup exprimé depuis les municipales. Un scrutin qui n'a pas été très favorable à son parti. Il revient pour Objectif Gard sur les raisons de la défaite.

Objectif Gard : Pourquoi En Marche n'a pas réussi le pari des Municipales en juin dernier ?

Jérôme Talon : Il y a de nombreuses raisons, un manque de discipline dans le mouvement, probablement. Le choix aussi de la Commission nationale d'Investiture qui a posé de nombreux problèmes dans plusieurs villes de France. Si les décisions avaient été plus partagées avec les territoires, le résultat, j'en suis sûr, aurait été plus positif. Enfin, La République en marche souffre d'un manque de communication sur les actions que nous menons.

Vous avez un exemple ?

Oui, le Covid-19 où nous n'avons pas suffisamment expliqué toutes les actions que nous avons mené. Je pourrais aussi vous parler de la suppression de la taxe d'habitation. On a l'impression que cela passe à l'as alors que d'ici 2022, plus personne ne paiera cette taxe. On peut aussi évoquer la baisse de la première tranche sur l'impôt sur le revenu. Tout cela, c'est du pouvoir d'achat rendu aux français et c'est inédit depuis de nombreuses années.

Pourquoi les français ne sont pas réceptifs à toutes ces mesures ?

Ils sont éternellement insatisfaits. Pas ceux qui souffrent bien sur. Quand je dis cela, je parle de ceux qui ne souffrent pas mais se plaignent tout le temps. On est pas mal en France quand même surtout quand on regarde nos voisins. Moi, je tire mon chapeau à Emmanuel Macron qui sur la crise sanitaire et maintenant sur la négociation européenne, a parfaitement tenu la boutique. Qui aurait fait mieux à sa place ?

Vous vous réjouissez de la nomination de Jean Castex en tant que Premier ministre ?

Pour l'Occitanie, c'est super. Après, je ne le connais pas. Il a une bonne image, il représente aussi les territoires et c'est important encore plus aujourd'hui qu'hier. Concernant le remaniement, je trouve que le choix de Gérald Darmanin est aussi un bon choix qui va permettre de retrouver la confiance avec les forces de sécurité du pays. Et s'agissant des deux surprises, Roselyne Bachelot à la Culture et Éric Dupond-Moretti à la Justice, ils n'ont pas de leçon à recevoir. Et puis, moi j'aime les grandes gueules même si cela ne suffit pas pour faire un bon ministre.

Et vous avez aussi quelqu'un que vous aimez bien qui est devenu le porte-parole du Gouvernement, c'est Gabriel Attal...

C'est une vraie satisfaction effectivement. Je le connais depuis longtemps au Parti socialiste. Il a l'envergure, il a une capacité réelle pour passer les bons messages. il est posé, il s'est écouter, il est très accessible.

Un mot plus local. À la différence du national, vous avez réalisé le grand chelem sur le Gard Rhodanien. Comment l'expliquez-vous ?

C'est un grand chelem de qualité. Une satisfaction personnelle en tant que directeur de cabinet du maire de Bagnols, réélu confortablement. Et bien entendu au Gard Rhodanien avec mon ami Jean-Christian Rey à nouveau président. Je pense aussi à Claire Lapeyronie à la tête de Pont-Saint-Esprit qui s'est aussi imposée. Je regrette une chose : la participation. Cela exprime un désamour entre les citoyens et les politiques et cela ne se règlera pas en un claquement de doigts. Il faut proposer des choses concrètes, plus de communication, de pédagogie et des entreprises et des emplois. Il n' y a pas de recette miracle.

Après les Municipales, place aux Régionales et aux départementales dans moins d'un an. Quelle sera la stratégie dans le Gard de La République en marche ?

Pour la Région, je suis favorable à la présence d'un candidat En Marche en accord avec les alliés nationaux. Va falloir affronter Carole Delga qui aura un bilan à défendre. Il faudra en tirer les conclusions et faire là aussi des propositions concrètes. Après, n'oublions pas que Carole Delga est une très bonne communicante, elle a tout compris. C'est en faisant savoir que l'on fait des choses. Mais est-ce réellement suffisant ? Nous sommes 13 référents sur l'ensemble de la Région Occitanie, on y travaille.

Un ticket avec le Républicain Christophe Rivenq est possible s'il est tête de liste ?

Humainement, je m'entends bien avec lui. Mais politiquement, on a des divergences. Après, deux choses sont importantes : l'incarnation et le programme. C'est sur ces points là que les choses vont devoir avancer rapidement à partir de la rentrée.

Et pour les Départementales ?

Pour la Région, le risque Rassemblement national m'inquiète moins. Par contre, c'est différent aux Départementales. On l'a vu en 2015 avec souvent des duels entre les binômes de Gauche et le RN. Si l'on se retrouve dans une même situation, pas sûr que la Gauche s'impose.

Donc vous pourriez vous ranger derrière Denis Bouad, l'actuel président qui va briguer un nouveau mandat ?

Ah oui ! C'est le seul qui puisse tenir la boutique. Il est le seul capable d'agréger des gens de Gauche et de centre droit compatible. Il y aura des désaccords possibles, je sais ce que je ne veux pas... Après on peut s'entendre sur les candidats et le programme, j'en suis sur.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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