Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.08.2020 - stephanie-marin - 2 min  - vu 6723 fois

VAUVERT Six mois de prison ferme pour avoir insulté et menacé des gendarmes et leurs familles

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. (Photo d'illustration : Tony Duret / Objectif Gard)

Ce lundi, un homme âgé de 41 ans, jugé en comparution immédiate, a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir insulté et menacé cinq gendarmes de la compagnie de Vauvert et leurs familles. S'ajoutent à son dossier des faits de violence à l'égard d'un gardien pénitentiaire commis en janvier 2019. Il écope de douze mois de prison dont six avec sursis.

Les faits remontent à vendredi dernier, soit le 7 août 2020. L'homme né à Nîmes et domicilié à Vauvert fait ses courses dans un supermarché. Jusque-là rien à signaler. Mais au moment de passer en caisse, une dame lui fait remarquer qu'il ne porte pas de masque, tout en repoussant ses produits sur le tapis. L'homme s'énerve, hurle, change de caisse, lâche des insultes. "Oh, oh calmez-vous", lance alors une gendarme en civil que l'intéressé reconnaît. Bien loin de se calmer, il a, d'après plusieurs témoignages, proféré des insultes à l'égard de la militaire. "Il m'a dit qu'il m'attendait dehors", a rajouté la gendarme devant le tribunal ce lundi.

Il admet les insultes mais pas les menaces

Elle se souvient, elle avait alors composé le 17. Lorsqu'un équipage de la gendarmerie arrive sur place, le mis en cause est déjà parti. Mais il revient. Les gendarmes embarquent l'homme qui ce même jour fêtait ses 41 ans. Une nouvelle fois, au sein de la brigade, il aurait déversé un flot d'insultes et de menaces envers les gendarmes présents et leurs familles : "Je vais te couper les jambes à mains nues", "je vais faire le kamikaze". Le prévenu, qui avait été placé en détention provisoire en attendant son jugement, ne reconnaît pas les propos inscrits dans le dossier et rapportés par le président d'audience, Olivier Mathé. En tout cas pas les menaces, mais il admet les insultes. "C'est normal d'être énervé, ils étaient quatre sur moi", a-t-il lancé au tribunal.

"Je suis atterrée par la position que prend le prévenu. Une position de victime, ce n'est jamais de sa faute, toujours celle des autres", a dénoncé Fanny Camelio, substitut du procureur, qui a requis 20 mois d'emprisonnement dont six avec sursis à l'encontre du quadragénaire et son maintien en détention. À l'avocate de la défense, Maître Laurence Aguilar, de répondre : "Monsieur n'a probablement pas un mauvais fond mais peut-être du mal à gérer son impulsivité". En plus de cette affaire du 7 août 2020, l'homme était également jugé pour avoir attrapé un gardien pénitentiaire par le cou ou par le col - deux versions s'opposent - en janvier 2019 alors qu'il était incarcéré.

Le prévenu a été condamné à douze mois de prison dont six avec sursis. Son maintien en détention a été prononcé.

Stéphanie Marin

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