FAIT DU JOUR Ambiance masquée mais passionnée sur la foire de Barjac
Depuis mardi et jusqu’à ce dimanche 16 août, la foire aux antiquités et à la brocante de Barjac – dont l’édition de Pâques avait été annulée – a envahi le cœur du village. Environ 400 exposants sont présents pour cette édition marquée par la crise sanitaire du coronavirus.
Ce mercredi 12 août après-midi, à Barjac, le temps est très chaud - même lourd - et les allées de la foire à la brocante et aux antiquités sont plutôt clairsemées. Tout le monde ou presque porte le masque, qui est de toute façon obligatoire pour pouvoir circuler entre les étals. Une voix résonnant dans un haut-parleur rappelle d’ailleurs régulièrement la consigne, et les rares personnes à visage découvert sont rapidement rappelées à l’ordre.
Si une ambiance particulière règne sur les lieux en raison de la crise sanitaire, la passion des exposants est toujours au rendez-vous. Ils sont environ 400 à avoir fait le déplacement pour proposer toutes sortes d’articles à la vente, comme Laurent, originaire de Nîmes : « Avant, je venais en touriste. Et depuis six ans, je déballe ! », sourit-il. « Cette année, on est masqués et c’est plus compliqué, poursuit-il. Mais ça reste toujours un plaisir de venir car c’est une ambiance particulière, tout le monde s’entend bien. Et même avec les mesures sanitaires, nous sommes contents de nous retrouver. »
Le premier jour de la foire, comme à l’accoutumée, était réservé aux professionnels. « En général, nous travaillons bien le premier jour. Cette année, il y a très peu d’étrangers par rapport à d’habitude, où l’on croise des gens d’Australie, de Russie, de New York. Cette fois, j’ai vu quelques américains, des Suisses et des Belges », raconte Laurent. Le reste de la semaine, selon lui, la fréquentation est plus calme avant de repartir à la hausse le week-end du 15 août.
Parmi les visiteurs, il y a Marc, 34 ans, qui a choisi de venir en semaine pour justement éviter un bain de foule. Cet habitant de Remoulins a fait le déplacement « par curiosité » : « J’ai beaucoup entendu parler de cette foire, elle est assez connue dans le département et même au-delà. Alors je suis venu voir s’il y avait de bonnes affaires, sans objectif précis en tête. Pour l’instant, je n’ai rien acheté. En fait, il y a tellement de choses que c’est assez déstabilisant, on ne sait plus où donner de la tête ! On pourrait vraiment y rester des heures mais j’avoue qu’avec cette chaleur et le port du masque, c’est difficile. » Comme lui, beaucoup de passants font une halte à la buvette, prise d’assaut, avant de repartir dénicher des trouvailles de toutes sortes et à tous les prix sur cette foire historique.
Tony Duret
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