Depuis ce lundi, les habitants d’Alès Agglo et les personnes de passage peuvent louer un vélo à assistance électrique du nouveau service « Alès’Y à vélo », proposé par le Syndicat mixte des transports du bassin d’Alès.

Un nouveau service officiellement lancé ce vendredi sur le parvis du Cratère, et qui se différencie quelque peu de ce qu’on peut trouver dans certaines villes, comme à Paris avec ses « Vélib ». Ici, la location peut se faire au jour certes, dans ce cas elle coûte 15 euros- assurance casse et vol comprise -, mais les vélos se louent aussi et surtout au mois, au trimestre et même à l’année, contre respectivement 40, 110 et 410 euros. Dans tous les cas, une caution de 200 euros est demandée. Toujours moins cher que d’acheter son propre vélo à assistance électrique déjà et largement suffisant pour tester la bête avant éventuellement de passer le cap de l’achat.

Fabriqués en France, les vélos sont loués équipés d’un panier, d’un porte-bagage ou encore d’un antivol. De quoi pédaler dans de bonnes conditions, d’autant que cinq kilomètres supplémentaires d’espaces dédiés à la circulation des vélos ont été récemment aménagés. Ça c’est pour Alès, mais le service est valable pour toute l’Agglo. « On peut très bien le louer et le monter à Génolhac », avance le président d’Alès Agglo, Christophe Rivenq. Bon, il faudra tout de même aller le chercher à l’espace dédié à la gare routière d’Alès. « Nous sommes attentifs à avoir aussi une partie de ces vélos dans nos communes », dira sur ce sujet le vice-président de la Région délégué aux transports et élu de Salindres, Jean-Luc Gibelin.

« Avec un vélo à assistance électrique on peut aller très loin », lancera Christophe Rivenq, qui verrait bien les habitants du territoire aller travailler avec. Après tout, « Alès est une terre de vélo », comme le rappellera Camille Fabre, le nouveau délégué régional de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, tout en rappelant que « les vélos à assistance électrique permettent d’élargir la pratique du vélo aux non-cyclistes et d’arpenter certaines topographies de cette Agglo. » Il est vrai que le territoire compte quelques gentilles côtes.

Un nouvel atout des "mobilités douces" avant les trottinettes

Reste que, sans faire de jeu de mots, le vélo à assistance électrique a la cote, et s’impose de plus en plus comme un incontournable de ce qu’on appelle les mobilités douces. D’ailleurs, « le vélo à assistance électrique fait partie du plan de relance que la Région met en place. Nous serons aux côtés des collectivités pour la question des infrastructures », soulignera Jean-Luc Gibelin. D’ailleurs la Région accompagne déjà le syndicat mixte en supportant une partie du coût de l’opération, incluse dans le contrat du délégataire, et qui coûtera à la collectivité « 10 000 euros pour la première année, c’est un petit coût pour un grand service », estimera Christophe Rivenq.

Cette nouvelle offre n’est que « la partie émergée de l’iceberg des mobilités douces et actives », rappellera Camille Fabre. Il s’agit surtout d’une offre complémentaire aux transports en commun existants, et à la future offre de covoiturage public, dont l’essai a dû être mis entre parenthèses, covid-19 oblige. Et le syndicat mixte envisage de la compléter encore avec des trottinettes, précisera Christophe Rivenq.

Pour l’heure, cent vélos à assistance électrique sont disponibles. Enfin, étaient disponibles ! En quatre jours seulement, une cinquantaine de vélos ont déjà été loués. Le service va donc monter en puissance. « Nous espérons rapidement monter à 200, 300 voire 400 vélos », ambitionne le président de l’Agglo.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com