Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.09.2020 - stephanie-marin - 2 min  - vu 996 fois

NÎMES La ville-préfecture ville-étape de la marche pour les sans-papiers

Ce mardi matin, les associations locales ont présenté lors d'une conférence de presse, la marche des sans-papiers qui fera étape à Nîmes le lundi 21 septembre. (Photo : Stéphanie Marin/ObjectifGard)

Près de 50 marcheurs - des sans-papiers et des militants - partiront de Montpellier ce samedi 19 septembre pour rejoindre le palais de l'Élysée à Paris le samedi 17 octobre.

Après le 30 mai et le 20 juin, dates lors desquelles ont été organisées des manifestations à Paris, à Marseille, Lyon, Lille, Rennes, etc., un troisième rendez-vous est donné pour dénoncer l'inégalité des droits, la surexploitation, la répression, l'enfermement et l'expulsion des sans-papiers. Un peu partout en France, des marches seront organisées avec pour seul point de chute le palais de l'Élysée à Paris, le 17 octobre 2020. Pour ce qui concerne le Gard, une cinquante de marcheurs prendra le départ depuis Montpellier le 19 septembre prochain, en direction de Nîmes, ville-étape de cette démarche solidaire, via Lunel.

Ces marcheurs seront accueillis le lundi 21 septembre à 17 heures, au marché gare de Nîmes par plusieurs organisations locales dont l'Association pour la promotion des travailleurs immigrants (APTI), Droit au logement, Ados sans frontières, l'Association des migrants et migrantes de France, entre autres. Le cortège rejoindra le squat de la rue Pierre-Semard où aura lieu une fête le soir. Le lendemain, les marcheurs quitteront le squat, direction le Chemin-Bas d'Avignon puis le Mas de Mingue, ils passeront devant le centre de rétention administrative de Nîmes pour finir devant le Pradha à Marguerittes. Enfin, ils prendront le départ en voiture pour Avignon, une autre ville-étape de cette opération nationale.

La fermeture des CRA

Tout au long de ce parcours réparti sur deux jours, les organisations locales feront entendre leurs revendications. "Nous demandons la fermeture des centres de rétention administrative (CRA, Ndlr), c'est un vœu pieux depuis qu'ils existent. Il y en a une vingtaine en France aujourd'hui pour 1 500 places et ont toujours eu l'aval de tous les gouvernements, de Droite comme de Gauche", précise Roger Mathieu, président de l'APTI. Il poursuit : "Le problème, c'est que l'administration dit que ce n'est pas une prison. Nous, depuis toujours, nous disons le contraire parce que les personnes qui sont enfermées à l'intérieur sont privées de liberté."

Le CRA de Nîmes compte 128 places. Selon Yves Carrel, membre de l'association Droit au logement, des retenus poursuivent une grève de la faim entamée à la fin du confinement "pour dénoncer les conditions de rétention et le non-respect des règles sanitaires."

La régularisation des sans-papiers

Autre revendication : la régularisation des sans-papiers. "Il y a déjà eu en France deux régularisations massives en 1981 et 1997. Ça existe, c'est possible, d'autres pays, nos voisins l'ont fait. L'Espagne, l'Italie, la Belgique ont déjà fait des régularisations ces dernières années. Et c'est aussi une économie gigantesque pour le pays parce que s'occuper de poursuivre en permanence les sans-papiers, ça représente un coût faramineux en termes d'humains, de matériel, etc. C'est une aberration", réagit Odile Aigon pour l'APTI.

Mohamed Ba Sangaré, vice-président de l'Association des migrants et migrantes de France accuse "l'Aide sociale à l'enfance (ASE) d'avoir baissé les bras" dans l'accompagnement des mineurs accédant à la majorité. "On nous demande de nous intégrer, mais nous avons besoin d'être accompagnés. On ne veut pas bénéficier d'aides financières, on veut travailler, voler de nos propres ailes. La préfecture doit arrêter de bloquer nos dossiers. S'ils veulent qu'on se prenne en charge qu'on nous donne un titre de séjour "salarié" ", lâche l'Ivoirien âgé de 20 ans.

Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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