Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.09.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 462 fois

GARD Timide rentrée sociale

Ce matin, lors de la manifestation à Alès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une centaine de personnes s'est rassemblée autour du Monument aux morts de Bagnols. (Marie Meunier / Objectif Gard)

La CGT appelait à manifester ce jeudi, pour ce qui était de facto la rentrée sociale après le confinement et la période estivale.

Des manifestations se sont tenues à Alès, Nîmes, puis Bagnols/Cèze, avec une affluence moindre que lors des journées de mobilisation pré-covid-19. Le mot d’ordre : dénoncer la politique menée par le Gouvernement et les orientations du plan de relance.

À Alès, première ville à ouvrir le bal ce matin, le cortège a rassemblé entre 150 et 200 personnes. Partie du Pôle emploi des Prés Saint-Jean, la manifestation est passée par le centre-ville, et notamment à côté de la mairie, pour finir devant la sous-préfecture. « Elle tombe bien cette pandémie !, lancera au micro la secrétaire de l’union locale CGT, Martine Sagit. C’est un bon moyen pour le Gouvernement pour nous ôter des libertés, amplifier la casse sociale et les politiques de précarité. »

La cégétiste dénoncera également la « casse du système de santé », et sera rejointe sur ce thème par Sonia André, aide-soignante au centre hospitalier d’Alès, qui évoquera quant à elle plus particulièrement le cas de l’établissement cévenol, « qui voit une fuite très inquiétante de ses médecins. » Un hôpital dont la gestion serait, d’après la CGT, « catastrophique ».

Martine Sagit a également défendu le modèle social français, « un amortisseur social », et les propositions du syndicat, notamment la semaine de 32 heures, « qui créerait 4,5 millions d’emplois » et la hausse des salaires, « une évidence économique ».

À la rentrée sociale s’ajoute la rentrée scolaire et universitaire, une rentrée « très chaotique », d’après Dany Benezet, co-secrétaire départementale du syndicat de l’enseignement SNUIPP FSU, présente ce matin à Alès. « Les 100 milliards du plan de relance ne doivent pas aller uniquement vers les entreprises privées », affirmera-t-elle, demandant qu’une part de cette somme soit allouée aux services publics.

À Nîmes, ils étaient environ 400 à composer le cortège. Comme ils le font habituellement, les manifestants sont partis de la Maison carrée pour rejoindre la préfecture. Les revendications étaient aussi diverses que l’emploi, les salaires, le temps de travail, la protection sociale, la santé et la retraite. Entre deux chansons de Manu Chao et de Noir Désir, le meneur de la manifestation a fustigé la politique d’Emmanuel Macron, le président de la République. Parmi les participants à cette manifestation, on pouvait reconnaître Vincent Bouget (conseiller municipal d’opposition communiste) et Christian Bastid (conseiller départemental communiste).

À Bagnols/ Cèze, une centaine de personnes s'est rassemblée autour du Monument aux morts ce soir, à 18h. Pas de marche dans la ville. "Ce 17 septembre est un début. On va s'inscrire dans la durée", assure Patrick Lescure, secrétaire de l'union locale bagnolaise de la CGT. Il a pris la parole tout comme Mohammed Hammani, qui représentait la FSU, et Martha Nicolas pour Sud Solidaires. Pas de représentant de FO par contre. Mais quelques Gilets jaunes étaient là.

Martha Nicolas pour Sud solidaires, Patrick Lescure pour la CGT, et Mohammed Hammani pour la FSU, ont pris tour à tour la parole. (Marie Meunier / Objectif Gard)

"Le Président parlait de se réinventer mais il n'y a rien de nouveau dans ses mesures. On a l'impression que monde d'après ressemble beaucoup à celui d'avant", introduit Patrick Lescure. Il interroge à qui bénéficiera le plan à 100 milliards du Gouvernement, "peu aux TPE et commerçants". Plus de contrôle sur l'utilisation faite de l'argent publique et de son efficacité fait aussi partie des revendications. Égalité entre hommes et femmes, revalorisation des métiers essentiels, inquiétudes pour les jeunes, souffrance dans le secteur médical, etc. étaient des thèmes abordés dans les prises de parole.

Mohammed Hammani évoquait également que "les cas de covid avérés ou suspects ont explosé dans les établissements du département. Le DASEN ne sait pas où donner de la tête. Les collègues ne savent pas comment gérer leur propre situation quand ils sont affectés par cette maladie. On en est là à l'heure actuelle. Mais tout va bien..."

Thierry Allard (à Alès), Norman Jardin (à Nîmes), Marie Meunier (à Bagnols-sur-Cèze)

Thierry Allard

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