Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 20.09.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 760 fois

NÎMES EN FERIA Leonardo triomphe d'une matinée très calme

Leonardo (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Leonardo Hernandez II triomphe à Nîmes (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Corrida de rejon de Bohorquez pour Leonardo II (salut et deux oreilles), Léa Vicens (silence et salut forcé) et Guillermo Hermoso de Mendoza (silence et silence). Au palco, Daniel-Jean Valade assisté de Michel Baillet et de Clémence Boisselier.

Quelle nuit... et quelle matinée sur les arènes de Nîmes ! Des orages à profusion et un réel questionnement quant à la tenue de cette corrida de rejon. Sauf que. Jusqu'à 9h, la pluie est bien présente mais peu après le ciel se dégage et laisse la place à un potentiel paseo. La corrida aura bien lieu mais devant un peu moins de 2 000 personnes.

Premier en piste, Leonardo devant Agradecido. Une belle tauromachie centrée, des terrains bien exploités et une cavalerie toujours aussi belle à voir bouger. Le Bohorquez est à la hauteur même si un peu plus de classe aurait été la bienvenue. Leonardo n'en rajoute pas mais après deux pinchazos et une entière il force son salut en piste pour écouter les applaudissements d'un public diffus.

Leonardo sur son second (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Sur son second, l'Espagnol écoute un orchestre de Chicuelo II décidément très en verve. On voit bien que pour certains cette feria sans nuit folle est des plus bénéfiques ! Allez, on rigole ! En attendant, Leonardo rejoue le même tour qu'il avait réalisé en début de course et utilise toutes les armes qui sont en sa possession pour enflammer les arènes. Il torée très bien sans forcer les choses mais en étant actif et en montrant les nombreuses qualités de son adversaire. Les sitios choisis sont les bons et les pirouettes, sauf sa dernière sur laquelle il se fait toucher, sont de toute beauté. Même sans la bride (attachée à la selle), le rejoneador sait faire et fait bien les choses. Son toro, un certain Repetidor, est un vrai bijou. Un toro de vuelta même ! Leonardo le tue et coupe logiquement ses deux appendices. Il fait le tour de piste en compagnie du mayoral de la ganaderia.

Lé Vicens (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Léa Vicens, qui réalise son second paseo de la feria (après celui de jeudi où elle avait coupé deux oreilles) revient avec la ferme intention de triompher pour la deuxième fois. Il n'en sera rien. Les farpas en place, elle pose les banderilles de belle manière jusqu'au moment où elle manque d'attention et, sur un dessalante, son cheval Desado se fait prendre sans aucune gravité car pour ce genre de corrida les toros n'ont pas de pointes à leurs cornes. Deux pinchazos et un descabello. Silence.

Léa Vicens cite Blanquito (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Son ultime duel se déroule devant Blanquito. La Nîmoise met le feu avec Betico et Diamante aux banderilles longues en réalisant des quiebros en reculant. Une lame à terre on ne sait pas trop pourquoi, une autre mal placée et deux coups de descabellos plus tard, le toro tombe. Léa retoque sèchement ses subalternes. Salut très forcé pour une rejoneadora électrique.

Guillermo Hermoso de Mendoza (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Dernier en piste, le fils du maître des centaures (Pablo Hermoso de Mendoza), Guillermo Hermoso de Mendoza. Il a les meilleures montures de la matinée mais vous avez beau avoir les clés des plus belles voitures, si vous n'êtes pas un pilote fiable vous allez dans le décor. Depuis sa dernière venue à Nîmes Guillermo a fait de réels et significatifs progrès dans tous les secteurs de la lidia. Devant un autre Agradecido il demande à ne poser qu'une farpa pour garder toute la vélocité de son opposant. Bonne idée ! Un toreo plutôt bon et plaisant à voir. Hélas, les aciers lui coûtent un trophée. Une épée et quatre descabellos. Silence.

Pirouette de Guillermo (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le dernier de la course, Noblecito, ne prendra lui aussi qu'une farpa. Avec son cheval Disparate aux banderilles longues il anime une course finalement assez calme dans les gradins. Il joue toujours dans les bons terrains, embarque son toro dans des courbes bien pensées, voilà une tauromachie de sincérité que l'on aime voir. Les pirouettes qu'il réalise avec Arsenio sont tout simplement magistrales. Un pinchazo, une épée et trois descabellos plus tard, Guillermo Hermoso de Mendoza est prêt à saluer mais se ravise car les applaudissements ne viennent pas. Il reste en retrait et il est bon de saluer cette classe, cette discrétion.

Sous le yeux de son centaure de père, Pablo Hermoso de Mendoza, Guillermo n'a pas coupé d'oreille... (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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