Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 27.09.2020 - corentin-migoule - 2 min  - vu 912 fois

ALÉS Jean-Marc Leyssenne, président du comité de défense de l’hôpital : « Ça fait longtemps qu’on tire la sonnette d’alarme »

Les membres du comité de défense de l'hôpital, vendredi, après avoir été reçus en mairie. (Photo Corentin Migoule)

Les membres du collectif de défense du centre hospitalier d’Alès qui dénoncent une gestion « bananière » de l’établissement, ont été reçus vendredi en mairie par Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération.

Depuis de longs mois, par l’intermédiaire de la presse ou de communiqués adressés à l’Agence régionale de santé, le comité de défense du centre hospitalier d’Alès dénoncent la détérioration sous formes multiples de l’établissement.

Parmi les griefs soulevés par le collectif, la pérennité du service des urgences cristallise l'essentiel des tensions. « Ça fait longtemps qu’on tire la sonnette d’alarme. On a des inquiétudes sur le devenir du service des urgences du CHU. Une modernisation devait arriver et on ne la voit toujours pas. Et si elle se fait, ce sera sans augmentation de personnel, ce qui paraît impossible », avertit le docteur Jean-Marc Leyssenne, président du comité de défense de l'hôpital. Et de poursuivre, en synthétisant les doléances du collectif : « Depuis plusieurs années mais avec une intensification suite à la crise sanitaire, on observe la fuite d’une dizaine de praticiens dont un neurologue, un pneumologue, et deux chirurgiens. Ceci a pour conséquence d’amoindrir les rentrées d’argent et entraîne donc une détérioration des soins. Le taux d’intérimaires a quant à lui grimpé. Le budget est passé de 4 à 5 millions d’euros pour maintenir ces intérimaires. C’est une source d’inquiétude supplémentaire car c’est un appauvrissement de l’hôpital. » Au CHU d’Alès, l’intérim représenterait entre 5 et 8 % de l’effectif total, tandis qu’un stomatologue, un gastro-entérologue et un orthopédiste seraient partis sans avoir fait l'objet d'un remplacement.

Une journée de mobilisation à venir

Après avoir reçu le président du collectif de défense de l’hôpital et trois de ses membres, Christophe Rivenq, premier adjoint au maire d’Alès, résumait ainsi la réunion : « Je vais prendre dans quelques jours la présidence du conseil de surveillance du centre hospitalier, donc c’était normal que cet échange ait lieu. Par ailleurs, en tant que président d’Alès Agglomération, j’ai fait de la santé l’un de mes axes prioritaires. Il y a un chantier magnifique. Il y a la logique comptable de l’État mais il y a aussi une logique humaine qu’on se doit de défendre. Ces départs médicaux sont problématiques et il faut trouver des solutions. Pour y parvenir, il faut trouver des explications à ces départs. »

Si le conseil de surveillance s’est montré à l’écoute, il n’a aucun pouvoir direct puisqu’il n’est que consultatif. « Le salut viendra donc de la population, pour que l'on soit en capacité de créer un rapport de force qui nous permettrait de changer cette détérioration du service public », a conclu le docteur Leyssenne, qui à demi-mots, annonçait une future journée d’action menée par le biais d’un rassemblement devant l’hôpital. Une demande de rendez-vous avec l’ARS a par ailleurs été lancée, et « on réitérera notre demande autant de fois que nécessaire », a prévenu le collectif.

Corentin Migoule

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