Vingt-neuf personnes ont été interpellées dans 26 départements français et placées en garde à vue ce mardi lors d'un vaste coup de filet contre un réseau de cyber-financement du terrorisme, selon un communiqué du parquet national antiterroriste.

Parmi les personnes arrêtées, quelques proches de femmes et d'enfants de djihadistes détenus en Syrie. Trois personnes étaient ciblées dans le Gard, notre département a donc été concerné par cette opération nationale.

Une descente à l'échelle du pays organisée par plusieurs centaines d'agents de la police judiciaire, de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et du Raid. "55 perquisitions et 29 gardes à vues", selon le parquet national antiterroriste (Pnat). Des personnes soupçonnées "pour la plupart d'avoir injecté des fonds dans le réseau au bénéfice de proches se trouvant en Syrie, et, pour deux d'entre eux, d'avoir joué le rôle de chevilles ouvrières du système de cyber-financement", des fonds s'élevant à plusieurs centaines de milliers d'euros.

Ces interpellations découlent de l'ouverture le 24 janvier par le Pnat d'une enquête pour « financement du terrorisme » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », après un signalement de la cellule anti-blanchiment Tracfin.

Selon le parquet, des dizaines de personnes résidant en France se sont rendues " à maintes reprises depuis 2019 dans des bureaux de tabac pour acheter anonymement des coupons (de cryptomonnaie) d'une valeur comprise entre 10 et 150 euros » et les créditer sur des comptes ouverts depuis l'étranger par des djihadistes.