Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.10.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 3774 fois

NÎMES Jean-Paul Fournier, à propos de Laurent Burgoa : « Le Sénat lui est monté à la tête ! »

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, et Laurent Burgoa, conseiller départemental et sénateur (Photo Anthony Maurin).

« Il faut que Laurent Burgoa arrête de s’exciter avec ça ! » Ça, pour le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, c’est la volonté du conseiller départemental Les Républicains de rafler provisoirement la présidence du Département, à quatre mois des prochaines élections. 

De retour en mairie, c’est un maire tout sourire qui a reçu Objectif Gard pour une interview. Un entretien après sa "quarantaine" de sept jours à domicile, Jean-Paul Fournier ayant été testé positif au covid-19. Que les Nîmois se rassurent, la période de confinement ne l’a pas chamboulé dans ses positions. L’édile a pris le temps d’observer. Il a examiné le comportement des élus promus à différentes fonctions depuis sa réélection à la mairie. 

C’est le cas notamment de Laurent Burgoa, son adjoint à la rénovation urbaine, fraîchement élu sénateur. Du goût de Jean-Paul Fournier, celui-ci en prendrait un peu trop à son aise… Notamment sur le choix de sa stratégie pour la réélection du président du Département, en novembre. Pour Jean-Paul Fournier, « la Droite ne doit pas présenter de candidat ! Ce n’est pas à Laurent Burgoa de décider ! C’est à Franck Proust et au bureau. D'ailleurs, je dirai à Franck de ne pas le faire. »

Pour le maire de Nîmes, « à quoi servirait de présenter un candidat ? Nous sommes à quelques mois des élections. Nous n’aurions rien le temps de faire ! » À ceux qui percevraient cette éventuelle victoire comme un symbole, Jean-Paul Fournier oppose le pragmatique de l’exercice politique. D’autant qu’il y a un risque « de nous faire élire avec les voix du Rassemblement national. » Une extrême-Droite avec laquelle Marc Taulelle, un autre de ses adjoints, ne serait pas contre l'idée de s’allier. Cette prise de position a d’ailleurs choqué ce même Laurent Burgoa qui a demandé sa tête. 

« Moi je l’ai toujours dit, il n’y aura pas d’alliance avec le Rassemblement national. Après, on connaît Marc Taulelle et ses prises de positions », réagit Jean-Paul Fournier. Quant à l’éviction de celui-ci : « Pour qui se prend Laurent Burgoa ? Je crois que le Sénat lui est monté à la tête… », tonne le maire de Nîmes. Un rappel à l'ordre post-covid qui ne manquera pas de faire monter la température, demain, lors de la séance publique du Conseil départemental...

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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