Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.10.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1941 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Vincent Cuozzo est le nouveau directeur général des services de la Ville

Vincent Cuozzo est le nouveau directeur général des services de Pont-Saint-Esprit. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Depuis un mois, Vincent Cuozzo, 44 ans, a pris ses fonctions en tant que directeur général des services (DGS) de la Ville de Pont-Saint-Esprit. Il est le quatrième à occuper ce poste en seulement huit années. Plutôt du genre "facilitateur" et à "mettre de l'huile dans les rouages", il prône le "vivre ensemble plutôt que le vivre entre soi". Présentation. 

Vincent Cuozzo est originaire de Saint-Paulet-de-Caisson. Il y a fait son école élémentaire avant de passer par le collège George-Ville à Pont-Saint-Esprit. En 2002, il intègre la fonction publique au sein du SDIS du Gard en tant que contrôleur de gestion. C'est en 2015, après les attentats qu'il a le déclic : "Je me suis demandé quelle était ma place dans la fonction publique. Dans un bureau, derrière un ordinateur, je trouvais que je n'apportais pas grand chose. J'ai cherché un poste de proximité dans une commune."

Et cette proximité, il l'a retrouvée à La Grand'Combe. Ce sera son premier poste de directeur général des services: "C'est une commune souvent décriée mais c'est un formidable territoire. Il a une richesse qui est autre que matériel et financier, c'est le tissu associatif, la population... Ça m'a apporté énormément en expérience professionnelle et aussi personnelle auprès d'un élu qui est important, Patrick Malavieille. Il m'a appris, comme il disait, à passer de la longue vue au microscope."

"Je suis plus un homme de proximité qu'un homme de dossiers"

Il a également fait un "passage éclair" au Département du Gard à la direction et à l'animation du développement social du territoire. "J'avais à gérer tout ce qui est allocations RSA, services d'insertion, logement et tout le maillage territorial du point de vue social", poursuit-il. Un beau poste "flattant son ego" mais sa vision des choses a changé avec la crise sanitaire : "Je me suis rendu compte que je suis plus un homme de proximité qu'un homme de dossiers."

Aujourd'hui, Vincent Cuozzo habite Uzès. Il est heureux de retrouver, grâce à son travail, Pont-Saint-Esprit, ville qu'il a quittée il y a 25 ans. Même s'il a toujours gardé un pied ici, sa famille habitant toujours les environs. "Ma venue sur Pont, c'est un mélange de cette fonction de DGS qui me correspond vraiment et puis de cet attachement à ce territoire puisque je reviens avec mes yeux d'enfant", assure-t-il. À son retour, il a vu beaucoup de changements positifs, notamment l'aménagement de la Cazerne. D'autres moins bons. Lui qui a passé son enfance dans la rue Pierre-Taillant où sa mère travaillait au sein du magasin Le Printemps, il a constaté qu'elle était "moins bouillonnante" de commerces aujourd'hui.

"C'est une déception de voir que nos villes sont en train de perdre leurs commerces. Mais je suis certain qu'on va trouver des choses à mettre en place pour que les villes se remettent à vivre telles qu'on les espère", rassure-t-il.

Transmettre stabilité et sécurité aux agents

Ce qu'il faut savoir, c'est que Vincent Cuozzo est le 4e DGS de Pont-Saint-Esprit en huit ans. Ça fait beaucoup... Alors, il prend ses fonctions avec une priorité bien précise : apporter de la stabilité et de la sécurité aux 200 agents qu'il a sous sa responsabilité. "C'est toujours difficile en tant qu'agent de devoir s'adapter à de nouvelles procédures et à de nouveaux profils. Il faut que les agents aient conscience que je suis là, moi aussi, pour m'adapter. Ce manque de stabilité fragilise la conduite de projets et d'organisation. Lorsqu'on se sent fragile sur un poste, on ne s'engage pas autant que ce qu'on peut faire."

Il espère arriver avec un certain de niveau de compétences, de management, de coordination. Quant à la question des relations avec les syndicats, il répond : "Mon objectif, n'est pas de mettre à mal le personnel. Ce n'est pas mon profil humain et quel intérêt de se braquer avec le personnel dont on a besoin. [...] Ce qui prime c'est l'intérêt général et le service public et donc répondre aux attentes de l'usager."

Il espère pouvoir travailler en bonne intelligence avec l'Agglomération du Gard rhodanien et attribuer "la bonne place" à Pont-Saint-Esprit, en tant que 2e ville en taille du territoire. Sans tomber dans la compétition, le but n'étant pas de "travailler entre soi mais ensemble".

Marie Meunier

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