Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.10.2020 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1718 fois

RODILHAN Le nouveau maire, Patrice Planes : « Je m’inscris dans la continuité de Serge Reder »

Le maire de Rodilhan, Patrice Planes (Photo : Coralie Mollaret)

Nouveau maire de Rodilhan, élu depuis 2008, Patrice Planes reprend les dossiers qu’il a construit avec l’ex-maire Serge Reder. 

Objectif Gard : Les Français sont de nouveau confinés. Comment allez-vous organiser votre travail en mairie ? 

Patrice Planes : J’ai prévu de continuer à venir en mairie. Pour les réunions avec les élus, on fera de la visio au maximum. Pas question de mettre leur santé en danger. On aura bientôt les textes pour s’organiser. Nous allons privilégier le télétravail quand c’est possible. Vous comprendrez que pour les services techniques c’est compliqué... Quant à notre lycée, il comprend 400 élèves : nous ne savons pas si nous pouvons mettre notre gymnase à disposition. 

Vous étiez l’ex-adjoint aux finances de Serge Reder. Comment en êtes-vous arrivé à prendre sa succession ? 

En 2008, Serge Reder m’a sollicité pour intégrer sa liste. J’étais très impliqué dans la vie associative du village et dans l’éducation populaire. Je suis retraité de l’Éducation nationale, j’étais professeur des écoles à Redessan. Ce qui m’intéresse, c’est le travail pour les administrés, l’évolution du village. J’ai d’abord été adjoint à l’éducation, aux festivités et à la culture. Vous connaissez la spécificité de notre village ? Notre espace culturel Bernard Fabre qui présente une vraie programmation culturelle. Pour les élections de 2020, Serge Reder m’a demandé de prendre la suite. J’ai accepté. 

Quel regard portez-vous sur votre prédécesseur ? Comptez-vous appeler votre futur parc « Serge Reder » comme ce dernier vous l’a suggéré ? 

Je m’inscris dans la continuité de Serge Reder. D’ailleurs le nom de notre liste « Rodilhan pour tous » est resté le même. Aujourd’hui, on a des infrastructures que nous envient beaucoup de villages : espace culturel, gymnase, stades, dojo avec tribune, salles associatives… Quant au parc, malheureusement, notre PLU (Plan local d’urbanisme) a été attaqué en justice. Si le requérant a été débouté, nous sommes victimes d’un vice de forme qui nous oblige à réviser notre PLU. Je crains donc que le projet de parc soit retardé… 

Votre prédécesseur a été reconnu coupable en 2016 de favoritisme dans l’affaire d’une attribution de marché public pour la pose d’une pelouse de stade. Cela a-t-il assombri son mandat, selon vous ? 

Non. J’étais avec lui et je l’ai soutenu quand il a été mis au tribunal. J’étais vraiment de son côté parce que j’ai trouvé ça relativement injuste. 

Sur quels projets travaillez-vous aujourd'hui ? 

Nous continuons notre projet de ZAC (Zone aménagement concerté) au sud du village. Ça fait un moment qu’elle est en route. Il devrait y avoir 140 logements, une crèche, une maison en partage, un centre de loisirs, une maison des professions libérales… Nous avons confié le projet à la SPL Agate qui s’occupe d’acquérir les terrains, de l’aménager et de vendre les parcelles à des promoteurs. L'opération correspond à un vrai besoin : notre commune est l'une des plus petites du département. Nous devons nous occuper d’une partie de notre population qui est vieillissante et d’une autre, plus jeune, qui veut rester ou revenir sur le village. Ce projet était prévu, initialement, pour fin 2021. 

Avez-vous d’autres dossiers? 

Oui. Nous travaillons sur l’embellissement du village : en collaboration avec l’EPTB du Vistre, nous allons aménager les abords de notre rivière, le Buffalon, qui se jette dans le Vistre. Nous allons créer des méandres, comme à Caissargues, pour limiter le risque d’inondation. Nous allons créer des aménagements pour les promenades et des chemins pour les déplacements doux. Nous avons aussi un projet qui se termine : l’extension de la mairie avec l’installation d’une supérette. Les travaux devraient se terminer au printemps 2021. Coût de l'opération : 1,2 M€ financé à 50% par des subventions (Nîmes métropole, État, Département...).

Sous votre mandature, quel sera l’avenir du bolsin ? 

Le bolsin devait se tenir le week-end dernier. On l’a annulé en raison de la crise sanitaire. Je ne suis pas un aficionado toutefois, je souhaite que nos associations puissent agir librement. Je souhaite aussi que nos administrés subissent moins ces règles strictes qui limitent leurs déplacements. Je pourrai être tenté de l’annuler or, je ne le dis pas. J’essaierai de concilier les deux. Je demanderai à rencontrer le préfet une fois que la situation sanitaire sera revenue à la normale.

Vous êtes élu à l’Agglo au sein du groupe Ensemble Pour Nîmes Métropole présidé par Fabienne Richard. Pourquoi ce choix ? Sous le précédent mandat votre commune était dans le groupe IEC (Interêt et esprit communautaire).

Quand je me suis retrouvé à l’Agglo, j’ai touché du doigt l’organisation politique et politicienne des choses. J’ai eu un moment d’observation. Je m’entends très bien avec Fabienne Richard. Je m’intègre parfaitement dans la philosophie de son groupe : constructif mais vigilant pour préserver l’intérêt de toutes les communes de Nîmes Métropole.

Nîmes Métropole : « Je n’ai pas eu de délégation. Dont acte » 

Pensez-vous que l’actuel groupe IEC est un « groupe bis » à celui du président Les Républicains, Franck Proust ? 

Je n’y étais pas maire avant. Le maire de Marguerittes, Rémi Nicolas, qui préside l'IEC n’a jamais caché qu’il soutenait Franck Proust pour l’élection à la présidence. C’est très bien. Moi, je vais à l’Agglo parce que j’ai été élu par les habitants pour les représenter. Je n’ai pas eu de délégation. Dont acte. Je m’investis pleinement dans mon village (...) J'attends de l'Agglo un accompagnement pour les petites communes afin de mailler l'ensemble du territoire.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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