NÎMES Le confinement plutôt bien accepté dans les rues de la ville
En ce premier dimanche de reconfinement, les Nîmois rencontrés ce matin dans les rues semblent bien s’en accommoder.
Un ciel gris, des arbres qui perdent leurs feuilles et des rues où il n’y a pas foule. En ce premier jour de novembre, les Nîmois redécouvrent le confinement et les règles sanitaires qu’il faut respecter. Baguettes de pain sous un bras et cabas plein de courses, Frédéric profite de l’heure de sortie autorisée pour faire des achats. Toutefois, il regrette les restrictions : « Ce manque de liberté est angoissant, mais je respecte les règles car je suis discipliné ».
Carole, qui l’accompagne, en grande sportive, semble plus gênée par le confinement : « Je pratique régulièrement du tennis, de badminton et du running et vraiment ça me manque, car une heure de course par jour, cela ne permet pas d’aller loin ».
Pourtant, avec le confinement, les coureurs semblent être plus nombreux qu’en temps normal. Ce matin, les toutous sont aussi de sortie. Laurie est équipée pour la promenade de sa chienne Lola. Pour cela, il n’y a pas de problème, c’est autorisé dans un rayon d’un kilomètre et pour une durée d’une heure. Ce qui préoccupe le plus la Nîmoise, c’est la situation des commerçants : « Je ne comprends pas que l’on autorise les grandes surfaces à ouvrir et pas les petits magasins »
Marie, de son côté, n’est tout à fait convaincue de l'efficacité confinement : « On va travailler normalement, on peut promener et faire des achats. Je n’ai pas l’impression que ce soit un vrai confinement. » Stéphanie, interpelée par la conversation, est aussi de cet avis et se désole : « Ça ne sert à rien si certains ne respectent pas les règles sanitaires ».
« Le virus est bien là et il faut passer par le confinement pour s’en débarrasser »
Le confinement concerne également les séniors, qui font partie des personnes à risque. Henri ne s’en laisse pas conter et tous les jours, il en profite pour faire de l’exercice. À 88 ans, il en fait dix de moins. Encore très actif, il donne un avis lucide sur la situation : « À mon âge, on n’a pas besoin des faire des grandes escapades. » L’ancien instituteur pend aussi son mal en patience : « Le virus est bien là et il faut passer par le confinement pour s’en débarrasser ».
Anciens ou plus jeunes, les Gardois croisés ce matin dans les rues de Nîmes, portaient tous leur masque et ils ont assuré avoir rempli leur attestation de sortie. Ils font tous contre mauvaise fortune bon cœur, en attendant des jours meilleurs.
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