Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.11.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 2754 fois

ÉDITORIAL Faire baisser la pression hospitalière

(Photo Romain Cura/Objectif Gard)

Les chiffres sont catastrophiques au CHU de Nîmes. Jamais depuis la création de l'établissement, la situation avait été autant sous tension. La covid emporte tout sur son chemin même l'histoire. Le directeur général, Nicolas Best, et le professeur Jean-Emmanuel de la Coussaye, hier soir sur le plateau de 19 heures, le live étaient inquiets comme jamais. En quelques jours, le nombre de patients hospitalisés pour le coronavirus a plus que triplé. En réanimation, on est au bord de la rupture. Et pourtant, les soignants, les médecins, les équipes médicales affrontent ce mal venu d'ailleurs en silence pour sauver un maximum de vies. Mais est-ce tenable encore plusieurs jours ? Pas sûr. Surtout que toutes les mesures d'anticipation ont été prises avec l'embauche en urgence de personnels, la mise en place de nouveaux protocoles médicaux en réanimation, etc. Aujourd'hui, à part reprogrammer des interventions et transférer des malades vers d'autres régions, il ne reste plus grand chose à faire sauf le pire. Comme celui qui consisterait à faire des choix entre les malades les plus atteints. Ce que bien entendu personne au CHU de Nîmes ne veut décider. Alors, ils en conjurent la population : restez chez vous. Et adoptez les mesures barrières. Il n'est plus le temps de développer des théories du complot. Plus le temps de prendre les choses à la légère. De rejeter la faute sur les uns ou sur les autres. Il est temps de rester confinés et de se protéger pour faire baisser la pression hospitalière. Et même s'il faut imaginer un Noël enfermé, il faudra en passer par là. Sauf à vouloir enterrer nos proches. Et pas que les anciens. À bon entendeur.

Abdel Samari

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