Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.11.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 2939 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Depuis son départ du Département pour le Sénat, Denis Bouad manque à sa majorité. Encore plus en ces temps troublés où plus que jamais la collectivité territoriale doit remplir sa mission de rempart social pour les plus démunis. Sauf qu'aujourd'hui, tout cela semble vaciller. Alors que pendant le premier confinement, l'ex-président avait pris la main avec des élus et les services pour accompagner les Gardois dans cette crise. Alexandre Pissas assure tant bien que mal l'intérim mais n'a pas la légitimité pour prendre des décisions essentielles. Mieux, il est concentré depuis plusieurs jours à définir une stratégie pour rester en place jusqu'aux prochaines échéances de mars ou juin prochain. Il organise aussi une tournée des grands ducs à la rencontre des chambres consulaires et EPCI du Gard. Il propose aussi aux syndicats du Département de venir directement dans son bureau papoter avec leur ancien collègue Nicolas Nadal, un nouveau directeur de cabinet volontaire mais manquant cruellement d'expérience pour mobiliser les troupes et donner une impulsion. Rajoutons le départ prochain de la directrice des services pour un grand syndicat lyonnais spécialisé dans les nouvelles technologies environnementales et vous avez là une situation bancale et des incertitudes sur la capacité du Département à rebondir. Attendez, ce n'est pas fini. Voilà que le débat autour du budget 2021 arrive. La Droite et le Centre préfèrent patienter quelques mois, le temps de prendre éventuellement le pouvoir dans quelques semaines et de revoir la copie. Alexandre Pissas est d'ailleurs sur la même ligne. À Gauche par contre, on ne veut plus perdre de temps. Les Gardois les plus en souffrance, et encore plus depuis le coronavirus, ont besoin plus que jamais de l'accompagnement du Département. Denis Bouad en tête met donc la pression en ce sens pour débloquer les budgets essentiels notamment pour les associations partenaires de l'entité départementale. Mais est-ce qu'il lui reste encore du pouvoir maintenant qu'il est parti au Palais du Luxembourg ? Probablement car la crise sanitaire l'a éloigné un temps de Paris. Il a donc du temps pour mobiliser les élus et poursuivre finement dans l'ombre son ancien travail de président qu'il semble n'avoir jamais quitté. Une question nous taraude ? Pourquoi ? Pourquoi Denis Bouad s'enquiquine-t-il à chercher des solutions, imposer sa vision pour le Département alors qu'il a décidé de rendre son tablier il y a à peine quelques jours ? Peut-être parce qu'aujourd'hui certains lui reprochent d'abandonner le navire au plus mauvais moment ? Parce qu'il n'a pas assez préparé sa succession ? Parce qu'il n'imaginait pas une telle tempête au sein des instances départementales ? Parce qu'il était sûr que la Droite ne présenterait pas un candidat face à l'une des ses proches ? Parce qu'il sera le seul responsable de la perte du Département ? Terrible désillusion pour l'élu gardois qui depuis six ans avait fait la pluie et le beau temps. Maintenant, l'ancien maire de Blauzac va devoir choisir : soit il est dedans, soit il est dehors. Mais il ne peut pas être partout. Même si le bateau coule...

Le 15 et pas un jour de plus. Alexandre Pissas, le président par intérim au Département a encore sept petits jours pour envoyer les invitations pour un Conseil départemental extraordinaire où un nouveau président sera élu. À Gauche, le choix est fait, ce sera Françoise Laurent-Perrigot. À Droite, Richard Tiberino semble tenir la corde. Le Centre devrait se ranger derrière ce candidat. Reste à connaître la stratégie du Rassemblement national. Selon nos informations, les instances départementales du parti de Marine le Pen seraient favorable à un rapprochement avec la Droite et pas contre l'idée de voter pour Richard Tiberino. Une position qui a évolué depuis les propos du conseiller départemental nîmois Marc Taulelle qui avait ouvert grand la porte à un rassemblement des Droites, à toutes les droites, sur Objectif Gard il y a quelques semaines...

Quand Sylvette Fayet attaque Julien Plantier. Le mandat 2020-2026 qui s'ouvre s'annonce passionnant ! Jean-Paul Fournier ayant délégué une partie de son pouvoir, ses jeunes loups commencent à se chercher des poux. Lundi, en conseil communautaire, l’élue communiste Sylvette Fayet a taclé Julien Plantier au sujet de la SPL Agate. La raison ? Un terrain acheté par l’aménageur à un prix bien au-delà de celui fixé par les Domaines, situé sur la zone d'activité économique de Magna Porta. Après un échange avec les services de l’Agglo, selon nos informations, l’équipe du président lui aurait proposé d’intervenir et d'interpeller l'adjoint au maire de Nîmes à l’occasion de la délibération sur l’avenue de la gare. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres… 

Nîmes métropole : ça bouge au développement économique. Compétence phare de l’Agglo, le service développement économique est voué à changer ces prochaines semaines. Nouveau président de Nîmes métropole, le républicain Franck Proust veut y apposer sa griffe. L’une de ses premières décisions ? Le changement de direction. Stéphanie Feybesse, directrice-adjointe sous le mandat d’Yvan Lachaud, a cédé sa place à Sandrine Ratajczak. Une fonctionnaire qui évolue déjà sur un poste mutualisé entre l'Agglo et la ville de Nîmes pour le service informatique.

Un renfort de Vaucluse aux Finances de l'Agglo. Ce lundi en conseil communautaire, la création d'un poste de conseiller aux Finances a fait jaser. Après plus amples recherches, il apparaît que la nouvelle recrue n'est autre que le responsable Finances du Grand Avignon, Frédéric Girad-Chambon. Ce dernier n'est pas là par hasard, le Grand Avignon étant la collectivité dont est originaire le directeur de cabinet du président Franck Proust, Bernard Baumelou. Par ailleurs, Frédéric Girad-Chambon est déjà venu au Colisée. Lors du séminaire de rentrée de Nîmes métropole, c'est lui qui avait présenté la situation financière de l'Agglo. Sa nouvelle mission à Nîmes métropole devrait durer cinq semaines, rémunérées au total à 7 500€.

Ça chauffe entre Denis Bouad et Alexandre Pissas ! Lundi, la réunion du groupe majoritaire Parti socialiste et apparentés a été mouvementée. Le président par intérim, Alexandre Pissas, et l'ex-président du Conseil départemental, Denis Bouad, se sont pris le bec au sujet du budget 2021. Prévu le 16 novembre, le débat d'orientation budgétaire a été repoussé. Alexandre Pissas estime que l'exercice financier n'est pas prêt et pourrait être repoussé en janvier. Le second pense, au contraire, que les services ont terminé leur travail et qu'il ne manque que quelques arbitrages politiques. Cette brouille sans réel fondement marque surtout l'animosité entre les deux hommes, décidément irréconciliables.

Département : séance le 19 novembre. En attendant le débat d'orientation budgétaire, les élus se réuniront dans une dizaine de jours pour une commission permanente. Au menu notamment : le reversement d'une partie des amendes aux communes, le schéma sur l'eau brute ainsi que celui des pompiers du Gard.

Plantier fait haro sur les « socialo-communistes ». Jeudi soir, le premier adjoint de la ville de Nîmes, Julien Plantier, était l’invité du 19h, le live d’Objectif Gard. Interrogé sur le Conseil départemental du Gard, le républicain s’en est pris à plusieurs reprises à l’équipe « socialo-communiste » qui dirige la collectivité. Si l’homme de Droite n’est pas copain avec la Gauche, cet élément de langage nous ferait presque rappeler l’époque de la "Guerre froide" et les goulags staliniens. Reste rue Guillemette - siège la collectivité - ça fait un bail que les élus ont laissé tomber la faucille et le marteau. Enfin dans sa diatribe, Julien Plantier a peut-être oublié les populaires Écologistes qui co-gèrent aussi le Département 

Fédération PS : Caroline Fabre, nouvelle permanente. On vous l’annonçait il y a plusieurs semaines : le permanent de la fédération PS et élu alésien Arnaud Bord a rendu son tablier pour se consacrer à de nouvelles aventures politiques. Pour le remplacer, c’est Caroline Fabre qui a été choisie. Ex-attachée parlementaire du député William Dumas, elle avait collaboré avec la députée La République en marche, Annie Chapelier, après que le député socialiste a décidé de ne plus se représenter. Caroline Fabre revient donc travailler dans un parti auquel elle a toujours été encartée.

Départementales : Jean-Paul Franc ne se présentera pas. Alors qu'il envisageait, après sa réélection à la mairie d'Aimargues, de se lancer dans la course aux élections départementales, Jean-Paul Franc devrait finalement s'abstenir. "J'ai 64 ans et je veux me consacrer à ma commune", nous a-t-il fait savoir. Pour autant, les Aimarguois pourraient bien être représentés lors du scrutin. Selon nos informations, l'un de ses proches pourrait prochainement se lancer dans la campagne.

Marzo piqué. Quelques fois, rebondir sur tous les sujets d'actualité, n'est pas forcément une bonne idée. Prenons Gerardo Marzo, fidèle des fidèles de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Sur un post sur les réseaux sociaux du sénateur Laurent Burgoa annonçant la victoire de Joe Biden aux États-Unis, Gerardo Marzo s'est fendu d'un commentaire : "1er puissance mondiale 330 millions d’habitants et un président de 78 ans il n’y a pas de quoi se réjouir." Et des internautes de lui rappeler l'âge du maire de Nîmes, 75 ans. "il dirige pas la première puissance mondiale bonne soirée stop et fin." Un peu soupe au lait notre Patrick Barre préféré ? Une petite camomille et au lit...

La rédaction

Abdel Samari

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