Il aura fallu quelques rencontres compliquées pour qu'une partie des supporteurs se détournent déjà de l'équipe actuelle. Pourtant, il y a à peine un mois après la victoire face à Montpellier, tout le monde était en liesse. Ça va tellement vite le football... Alors, oui, pas question de dire que Nîmes Olympique est dans une forme exceptionnelle. Ce n'est pas le cas. Et en premier lieu, la paire de joueurs encore à l'infirmerie ou tout juste sortie. Oui, les Crocos semblent moins dans la bataille et perdent plus rapidement pied. Peut-être parce que jouer dans un stade vide, ce n'est pas très motivant. S'entraîner chaque jour à la Bastide sans quelques soutiens autour, c'est compliqué. Toutes les équipes de Ligue 1 sont soumises à la même configuration mais peut-être ici plus qu'ailleurs où le 12e homme compte plus que tout. Par ailleurs, les nouveaux joueurs, le nouvel entraineur et le directeur sportif doivent encore trouver le bon calibrage, la bonne formule, pour trouver la dynamique de victoire. Ils sont à la tâche depuis quelques mois à peine, soyons donc plus indulgents. D'autant si l'on se rappelle des terribles années de purgatoires en Ligue 2 et en National, il n'y a pas si longtemps... Aujourd'hui, Nîmes Olympique a surtout besoin d'un soutien indéfectible et, surtout, de confiance. Au fil des matches perdus elle s'étiole indéniablement. Mais comme partout dans le monde, dans le football comme ailleurs, la roue tourne. Et elle va tourner. Et ce n'est pas en changeant l'équipe ou le coach que tout d'un coup les choses vont évoluer dans le bon sens. Rappelons-nous l'année dernière à la même époque. Beaucoup demandaient le départ de "Magic" Blaquart. Finalement, la trêve hivernale et l'arrivée de quelques recrues supplémentaires lors du mercato de mi-saison avaient permis de retrouver un équilibre. Cette année, Jérôme Arpinon est face à un gros challenge. Qui plus est pour un jeune entraîneur, qui a la lourde responsabilité de satisfaire tout un peuple nîmois, qui a son équipe dans la peau. C'est dans les épreuves que l'on distingue les meilleurs. Les prochaines semaines livreront leur verdict.

Abdel Samari