Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.11.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 377 fois

FAIT DU SOIR Comment est vécu ce deuxième confinement ?

Le marché du mercredi de Bagnols est désormais restreint aux stands alimentaires seulement, en cette période de confinement. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Ce mercredi 11 novembre s'est tenu le marché de Bagnols/Cèze en format restreint. Seuls les 80 stands alimentaires étaient autorisés à s'installer avec des espaces élargis et un protocole sanitaire strict. Alors que le deuxième confinement a débuté depuis deux semaines, nous sommes allés à la rencontre des habitants et des marchands forains pour connaître leur état d'esprit. 

Au milieu des allées, circulent les agents de la police municipale et nationale. "On fait des patrouilles de surveillance pour le port du masque essentiellement et la sécurité des usagers. On ne contrôle pas les attestations car il y aurait trop à faire. Les gens sont un peu irrités, un peu tendus", constate le chef de service de la police municipale, Bruno Ducroquet.

Cette tension, le Bagnolais Valentin Le Rouzès la ressent : "Ça devient compliqué pour tout le monde mais je pense que des mesures plus strictes auraient été nécessaires." Pas vraiment coutumier du marché, il a décidé d'y aller car il ne trouve plus certains produits dans les supermarchés pris d'assaut. Il ne se sent pas vraiment rassuré au milieu de la foule : "Il n'y a rien qui respecté. [...] Ils auraient dû renforcer la vigilance de la police et des ASVP. Les proportions d'un mètre entre chaque personne ne sont pas respectées non plus donc ça devient inquiétant."

"On est des privilégiés par rapport aux grandes villes"

En revanche, Evelyne également habitante de Bagnols n'est pas plus stressée que ça par ce second confinement : "Ça change rien par rapport au premier. On a la même vie. On ne change rien à nos habitudes. Ce qui me fatigue un peu c'est cette façon de calculer comment on pourrait faire pour isoler les personnes âgées ou dites fragiles pour faire en sorte que l'épidémie régresse. On n'est pas des bébés, on est capables de s'autogérer."

Pour s'occuper, son mari et elle profitent du jardin. Ils sont conscients de la chance qu'ils ont de vivre dans une petite ville et de bénéficier d'un espace extérieur. "Moi aussi j'habite à la campagne. On est des privilégiés par rapport aux grandes villes. On ne se plaint pas. On est heureux de vivre et d'avoir toutes nos connaissances en bonne santé. Et on se retrouve sur Whatsapp. On va se retrouver rapidement pour échanger j'espère car l'amitié est aussi importante que la famille", assure Béatrice Pépin, Vénéjanoise.

Avec son amie Véronique, elles se réjouissent du maintien du marché malgré le contexte. À la fois pour acheter des produits locaux mais aussi pour renouer le lien social : "Ça permet de faire des rencontres avec les copines, d'échanger quelques mots. Bien sûr avec le masque, la distance. C'est ça qui est agréable aussi."

La clientèle au rendez-vous malgré le contexte

Quant aux étaliers, ils étaient heureux de compter sur leur clientèle même en cette période compliquée et anxiogène : "Les gens sont quand même au rendez-vous. On sent une différence au niveau de la peur des gens mais pas au niveau de la clientèle elle-même", remarque Carine Vautrin, qui tient la boucherie-rôtisserie-charcuterie ambulante "Chez Carine et Sandra".

Les gens jouent le jeu, il y a pas mal de fréquentation sur les marchés de la région", s'enthousiasme Bruno Clément de la poissonnerie Clément basée à Gaujac. (Marie Meunier / Objectif Gard)

"On a la chance étant commerce alimentaire de pouvoir bosser, pour l'instant, contrairement au premier confinement où on nous a supprimé le marché. Les gens jouent le jeu, il y a pas mal de fréquentation sur les marchés de la région", s'enthousiasme Bruno Clément de la poissonnerie Clément basée à Gaujac. Reste à attendre les annonces gouvernementales de ce jeudi soir et s'il y aura des mesures supplémentaires à appliquer durant ce 2e confinement.

Marie Meunier

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Marie Meunier

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