Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.11.2020 - stephanie-marin - 2 min  - vu 525 fois

SAINT-GILLES Protection des lignes électriques : les oiseaux n'y laisseront plus leurs plumes

Dans quatre jours, 23 poteaux du réseau moyenne tension d'Enedis situés à Saint-Gilles seront équipés de protections avifaunes. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Perchés à une dizaine de mètres de haut, des agents d'Enedis spécialisés dans les travaux sous tension s'affairent depuis ce mercredi matin à la pose de protections avifaunes sur les lignes électriques entre le Mas Villaret et le Mas Blanquet à Saint-Gilles.

Depuis plus de dix ans, Enedis investit dans la diminution des impacts de son réseau sur l’avifaune, notamment en améliorant la visibilité des lignes électriques, en les équipant de protections, en posant des perchoirs sur les poteaux et en enfouissant des lignes. Une charte partenariale officialise cet engagement pour la préservation des espèces patrimoniales (*). La quatrième a été signée le 25 octobre dernier par la DREAL Occitanie, l’OFB, le Conservatoire d’espaces naturels Occitanie, le centre ornithologique du Gard (COGard), la Ligue de protection des oiseaux Auvergne Rhône-Alpes (LPO AuRA) et bien sûr Enedis.

L'équipe d'Enedis spécialisée dans les travaux sous tension travaille en contact avec l'ouvrage. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Ce mercredi, une équipe chapeautée par Bruno Cauvel, chargé de travaux chez Enedis, a débuté un nouveau chantier sur la commune de Saint-Gilles, non loin de la route des iscles, entre le Mas Villaret et le Mas Blanquet. En quatre jours, les ouvriers devront équiper de protections avifaunes 23 poteaux sur une portion de ligne de 20 000 volts et une dérivation aérienne de 980 mètres.

Le tout sans que les riverains ne souffrent d'une coupure d'électricité. Une opération d'un coût de 14 000 euros. "Nous nous appuyons sur les associations spécialisées qui repèrent les endroits les plus fréquentés par des espèces, notamment protégées, pour cibler nos interventions", a expliqué Sylvaine Cazal, directrice territoriale d'Enedis dans le Gard. Et si ce secteur-là a été identifié comme prioritaire, c'est parce qu'un aigle de Bonelli est mort électrocuté en début d'année.

Jean-Pierre Trouillas, président du centre ornithologique du Gard était présent sur le chantier à Saint-Gilles aux côtés de Sylvaine Cazal, directrice territoriale d'Enedis dans le Gard. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

"L'aigle de Bonelli est l'une des espèces de rapaces les plus menacées en France. Une quarantaine de couples est recensée dans le pays et je dirais qu'il y en a quatre couples dans le département", a précisé Jean-Pierre Trouillas, président du centre ornithologique du Gard, présent sur le chantier ce mercredi.

Ces couples nichent dans la garrigue. "Ceux qui arrivent sur le secteur sont des juvéniles qui viennent s'alimenter après la période de reproduction", ajoute-t-il. C'est au moment de son envol que l'aigle de Bonelli, dont l'envergure est estimée à 1,60m ailes déployées, risque l'électrocution. Ainsi, Bruno et ses équipes vont poser des perchoirs sur les poteaux électriques de la zone précitée, des capots protecteurs pour isoler les conducteurs nus sous tension et des repoussoirs.

Stéphanie Marin

* Entre 2017 et 2019, 93 poteaux électriques ont été équipés de protections avifaunes dans le Gard pour un montant de 80 000 euros financé par Enedis.

Stéphanie Marin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio