Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.01.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 4754 fois

NÎMES Il lance des colis dans la cour de la prison : « C’était de la viande ! »

Entrée de la Maison d'arrêt de Nîmes Photo DR

Ce lundi 11 janvier, alors que la police municipale patrouille aux abords de la maison d’arrêt de Nîmes, elle repère un jeune homme sans masque au comportement étrange. La suite est cocasse…

Kamel n’est pas boucher de profession et, pourtant, il a pris soin de nourrir les détenus de la maison d’arrêt de Nîmes en lançant deux colis contenant de la viande dans la cour de la prison. C’est ce qu’il a affirmé dans un premier temps aux policiers nîmois, et confirmé ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes où il était jugé en comparution immédiate.

« On m’a mis la pression pour faire ce parachutage. Je dois de l’argent à des gens du quartier et vu qu’on m’a dit que ce n’était que de la viande… », explique le jeune homme de 27 ans. Face à lui, le président, Jean-Michel Perez, a de sérieux doutes quant au contenu des colis, mais les dires du prévenu sont invérifiables puisqu’ils n’ont jamais été retrouvés... Hormis par les détenus non-végétariens de la maison d’arrêt de Nîmes. D’ailleurs, que ces derniers soient rassurés par la fraîcheur du produit, la chaîne du froid n’a semble-t-il pas été rompue : « On m’a donné les colis la veille et je les ai conservés au frigo », précise le consciencieux Kamel.

Certainement amusé par cette appétissante histoire, le procureur Stanislas Vallat a l’œil qui frise : « On ne saura pas si c’était un agneau de Sisteron. Il y en a qui balancent de la drogue et d’autres des victuailles. Les mets servis à la maison d’arrêt ne sont probablement pas assez goûteux pour les détenus », ironise-t-il avant de demander 3 à 4 mois de prison contre Kamel qui semble avoir « un désir inné de rejoindre ses camarades ».

Seulement, à la réflexion, l’apprenti boucher n’a pas l’air si pressé de retrouver ses clients et supplie le tribunal de lui mettre « un bracelet électronique » ou « un TIG » (un travail d’intérêt général, Ndlr). À l’issue du délibéré, le tribunal le condamne à 3 mois de prison avec sursis et l’obligation de faire 140 heures de TIG. L’histoire ne dit pas si ce sera dans une boucherie.

Tony Duret

Tony Duret

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