Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.01.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1313 fois

NÎMES Arrêté cinq fois en deux mois, il vole une voiture « à cause du froid »

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Imad, 18 ans depuis peu, ne commence pas sa majorité de la meilleure des manières. En deux mois, il a été arrêté à cinq reprises et condamné en novembre 2020 pour des vols (relire ici). Cette fois, il s'est introduit chez un couple de Nîmois à qui il a dérobé une voiture.  

C'est une scène que beaucoup redoutent. Il est 1h30 du matin ce samedi 9 janvier quand un couple est subitement réveillé par la lumière du salon. En se levant, les deux victimes constatent qu'il n'y a personne dans la pièce, mais que le sac de madame a été fouillé, que sa carte bancaire a disparu ainsi que ses clés de voiture. Dans le jardin, effectivement,  le véhicule n'est plus là. La police, aussitôt alertée, patrouille dans le quartier et finit par repérer la voiture. Une course-poursuite s'engage dans les rues de Nîmes et Imad est interpellé dans une impasse, tentant une ultime fois de s'enfuir à pied.

« J'ai fait ça parce que j'avais trop froid. Je voulais juste être au chaud », a expliqué le jeune homme qui était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nîmes, mardi matin. « Je m'excuse et je suis prêt à rembourser tout ce que j'ai fait », poursuit-il.

Présentes à l'audience, les victimes ne l'enfoncent pas et sont même particulièrement indulgentes : « Il est tout jeune. Je lui souhaite de se réinsérer et de construire sa vie. Mais je souhaite aussi que mes enfants grandissent en sécurité ». Imad, honteux, baisse la tête. Surtout qu'il avait déjà été sérieusement averti le 20 novembre dernier en écopant de 15 mois de prison avec sursis pour des faits identiques et qu'il avait aussi l'interdiction de quitter son domicile après 22h. Après l'excuse du froid, il se réfugie cette fois derrière celle d'un père violent : « J'allais pas rester à manger des coups », déclare-t-il pour justifier sa sortie ce soir-là.

Malgré cette violence paternelle dont il serait victime, Imad est tellement soucieux d'éviter la détention qu’il se dit toutefois prêt à porter un bracelet électronique au domicile de son bourreau. Un argument qui tombe à pic puisque le procureur venait justement de demander le maintien en détention dans son réquisitoire de 15 mois de prison dont 5 avec sursis.

« C'est un gamin », lui répond Me Isabelle Viremouneix qui suggère, elle aussi, la pose de ce fameux bracelet. Le tribunal est du même avis puisqu'il condamne Imad à 18 mois dont 12 avec sursis ; la partie ferme étant aménageable avec un bracelet électronique.

Tony Duret

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