Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.01.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 640 fois

VACCINATION Patricia Floutier, cadre de santé de l’Ehpad des 4 saisons : « La crédibilité passe par l’exemplarité »

M. Leroy, résident de l'Ehpad des 4 saisons, reçoit le vaccin administré par Théo Castillo. (Photo Corentin Migoule)

Après le démarrage du centre de vaccination installé au cœur de l’hôpital depuis jeudi dernier, c’est maintenant l’opération de vaccination des résidents et personnels qui est lancée dans les 6 Ehpad rattachés au centre hospitalier Alès Cévennes (CHAC).

Ce mercredi, c’est celui de Bagard, l’Ehpad des 4 saisons, qui a ouvert la campagne. Pas moins de 40 vaccinations y ont été effectuées en une journée. Selon Patricia Floutier, cadre de santé de l’établissement, les raisons de cette réussite sont toutes trouvées. « La crédibilité passe par l’exemplarité », a d’emblée martelé Patricia Floutier, cadre de santé de l’Ehpad des 4 saisons à Bagard, pour justifier la vaccination quelques heures plus tôt du docteur Christian Flaissier, médecin de l’établissement, « premier à se faire vacciner. »

Ce mercredi matin, les équipes de l’Ehpad des 4 saisons, dont la structure est rattachée au CHAC, ont reçu la visite du directeur des affaires générales et de la communication du centre hospitalier, Hervé Nardias. Au moment de notre arrivée, soit peu après 10 heures, 22 vaccins avaient déjà été administrés, 12 à des résidents et 10 à des agents. La cadence s’est ainsi maintenue tout au long de la journée afin d’approcher la quarantaine de vaccinés, soignants compris. Le reste de l’effectif favorable à la réception du vaccin le sera d’ici demain.

Si de nombreux soignants de l’Ehpad des 4 saisons restent à convaincre, le taux d’adhésion au vaccin est particulièrement élevé chez les résidents, estimé à 96 % par Patricia Floutier, qui en explique les raisons : « En octobre, on a été l’un des premiers clusters du territoire. Mais parce que nous avons eu très peu de décès, que nous avons bien communiqué avec les familles, en jouant la carte de la transparence, une relation de confiance s’est nouée. » La tendance s’est vérifiée au moment de recueillir les consentements, puis lors de la réalisation des visites pré-vaccinales, deux phases « déterminantes » auxquelles se sont prêtées toutes les familles des résidents.

 « C’est à notre tour de prendre soin d’eux »

C’est donc aux mains expertes de Théo Castillo, infirmier référent de la vaccination de l’établissement bagardois, qu’ils ont confié le bras de leur choix pour « une petite piqûre. » Bienveillant, doux et non sans humour, le jeune infirmier a répété la procédure à une vingtaine de reprises sous nos yeux. « Ça va être un peu froid chef ! », indiquait-il à M. Leroy, pas plus inquiet que ça à la vue de la grande aiguille. « J’ai l’habitude car j’administre le vaccin de la grippe tous les ans. Le geste est similaire », expliquait Théo Castillo, tout en prenant des nouvelles des résidents pendant le quart d’heure de surveillance post-vaccination obligatoire pour « vérifier qu’il n’y a pas de mauvaises réactions. »

Quelques secondes après sa piqûre, à l’heure de regagner sa chambre, Jacqueline Duplissy, une résidente, dégainait une formule qui faisait mouche auprès de l’assemblée : « Depuis un an que les soignants prennent soin de nous, c’est à notre tour de prendre soin d’eux. »

Théo Castillo en pleine phase fastidieuse de reconstitution des doses vaccinales, à l'issue de laquelle il dispose d'environ 5 heures pour les administrer. (Photo Corentin Migoule)

Avant d’enclencher une seconde vague de vaccination, Théo Castillo nous invitait à assister aux coulisses de la préparation des vaccins Pfizer-BioNTech qui, comme l’indiquait un peu plus tôt Patricia Floutier, « diffère des autres par la nécessaire précaution dans la manipulation », garante de l’efficacité.

« Je n’ai jamais fait de préparation aussi lente depuis que je suis infirmier », reconnaissait le référent en pleine reconstitution minutieuse du vaccin. La veille, ce dernier avait suivi une formation express et s’était vu fournir une fiche récapitulative des étapes à suivre, assortie d’une vidéo explicative de trois minutes. La dextérité de Théo Castillo sera une nouvelle fois mise à rude épreuve à l’occasion de la deuxième administration du vaccin, « dans trois semaines pour respecter les consignes », promettait Hervé Nardias, directeur des affaires générales et de la communication du centre hospitalier.

Corentin Migoule

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