Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 22.05.2021 - thierry-allard - 3 min  - vu 751 fois

DÉPARTEMENTALES Roquemaure : « Une équipe neuve » avec Nathalie Nury

Le remplaçant Jérôme Clément, les candidats Patrick Scorsone et Nathalie Nury et la remplaçante Sadia Makchouche (de G. à D) (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Nathalie Nury et Patrick Scorsone, candidats de la majorité départementale sortante sur le canton de Roquemaure (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La conseillère départementale sortante du canton de Roquemaure Nathalie Nury a présenté ce vendredi après-midi à Saint-Laurent-des-Arbres son binôme Patrick Scorsone et les deux remplaçants Sadia Makchouche et Jérôme Clément en vue des élections départementales des 20 et 27 juin. 

Après un mandat ensemble sur le canton de Roquemaure, Nathalie Nury et Philippe Pecout se sont séparés pour ce scrutin, et chacun part de son côté avec des stratégies différentes. Si d’un côté Philippe Pecout part avec deux maires et une adjointe, Nathalie Nury, elle-même maire de Roquemaure, part avec une élue d’opposition et ancienne adjointe à Saint-Laurent-des-Arbres Sadia Makchouche, un ancien élu d’opposition à Laudun Jérôme Clément et un binôme jamais élu nulle part, Patrick Scorsone. 

Une stratégie différente que Nathalie Nury assume : « je suis partie plus sur une idée d’avoir des gens neufs qui ont des compétences que je n’ai pas, une équipe neuve. » Et, rajoute-t-elle, « je sais que les gens aiment leurs maires, mais ce n’est pas parce qu’on est élu qu’on l’est forcément de nouveau. » Nathalie Nury s’est donc choisie Patrick Scorsone comme binôme. À 57 ans, ce chef d’entreprise installé à Laudun-l’Ardoise depuis 1999 se présente comme un « humaniste ». 

Encarté au Parti radical de Gauche, il est le seul membre d’un parti politique de l’équipe qui représente la majorité sortante sur le canton. Iconoclaste, il défend le principe de « l’entreprise libérée », comprendre à l’organisation horizontale, et a monté l’association Port l’Ardoise, qui regroupe les entreprises de la zone d’activités du même nom, qui a notamment « fait plein de choses pour les salariés de nos entreprises, c’était la première fois qu’une association d’entreprises parlait des salariés », affirme-t-il. Patrick Scorsone a également monté l’association des entreprises du nucléaire Cyclium et a présidé jusqu’à ce printemps le Collectif, l’association des associations d’entreprises du Gard rhodanien. 

Politiquement, Patrick Scorsone est resté proche de l’ancien maire de Laudun-l’Ardoise Patrice Prat, par le biais de qui il a connu Nathalie Nury, elle aussi proche de l’ancien député. « Nous avons le même constat : il faut bouger les lignes », lance Patrick Scorsone, qui dit avoir été aussi motivé à s’engager devant « le danger, je ne dirais pas le bruit des bottes mais vous m’avez compris, il y a un vrai danger. » Sans le nommer, il s’agit du Rassemblement national, qui réalise de gros scores sur le canton et qui compte bien, cette fois, l’emporter. 

« Le premier danger c’est l’abstention, relativise Nathalie Nury. S’il n’y a que 30 % de votants, quel électorat va se déplacer ? » La conseillère départementale sortante et son équipe se classent quant à eux à Gauche, « autour de valeurs communes », souligne Jérôme Clément, ingénieur à Orano Melox dans le civil. Plutôt que d’axer sur la sécurité, cheval de bataille du parti d’Extrême-droite, qui n’est pas à proprement parler une compétence du département, Nathalie Nury préfère parler pour son canton de la création d’un « pass séjours » pour développer le tourisme, de la création d’une structure d’accueil pour les enfants handicapés, d’un travail sur le harcèlement scolaire ou encore sur les logements sociaux, qu’elle préfère qualifier de « logements pour tous. » Et sur la sécurité tout de même, l’équipe compte travailler sur la lutte contre la cabanistation, phénomène présent sur le canton. 

Plus largement, Nathalie Nury rappelle que la majorité sortante a choisi de garder des compétences non obligatoires, comme le sport et la culture. « Si la majorité n’est plus la même, ce sera perdu. Le département aide beaucoup d’associations dans ces domaines, demain, ça peut s’arrêter », affirme-t-elle, tout en rappelant que le Département « investit 110 millions d’euros par an, c’est de l’économie pour les entreprises, il faut continuer à investir. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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