Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.08.2021 - anthony-maurin - 4 min  - vu 2854 fois

TOROS Deux rendez-vous espagnols dans les arènes d'Alès

La fiesta d'Alès démarre ce 11 août et s'achèvera le 15 au soir.
Marquis d'Albaserrada ici à Alès l'an dernier (Photo Anthony Maurin)

Un paseo en feria (Photo Archives Anthony Maurin).

Il n'y a pas eu de feria à Alès mais nous aurons une fiesta ! C'est mieux que rien, ça animera les rues et les arènes. D'ailleurs, deux spectacles taurins s'y dérouleront. Une novillada sans picadors et une corrida concours.

C'est un sacré bonheur de retrouver, en pays alésien, des toros dans les arènes du Tempéras. Après une année compliquée, comme ce fut le cas un peu partout sur la planète taurine, la fiesta alésienne arrive à point nommé. Elle va offrir aux "mage-tripes" (mais pas que) des moment intenses avec une corrida concours de qualité et une belle novillada sans picadors.

Commençons par le début, à savoir par la corrida concours qui aura lieu le samedi 14 à 11h.  Cette corrida spéciale le sera encore plus quand vous allez découvrir d'où viendront les toros. Année Covid plus que jamais, 2021 sera l'année des ganaderias françaises à Alès, ville qui joue déjà très bien le jeu de ce côté-là. Défileront en piste, les pupilles des ganaderias suivante, Curé de Valverde, François André, Blohorn, Roland Durand, Alain et Frédérique Tardieu et pour finir Pagès Mailhan.

Un toro du Curé de Valverde en 2016 à Alès (Photo Archives Anthony Maurin).

En détail, les Curé de Valverde sont la propriété de Jean-Luc Couturier (Saint Martin de Crau) et ont une souche sanguine très intéressante via Conde de la Corte. Les héritiers de François André, dont le propriétaire est Frédéric Lautier (Raphèle-les-Arles), sont quant à eux d'origine Cobaleda. Pour les toros marqués du fer de Bruno Blohorn (Arles), les origines sont emplies de noblesse avec du Juan Pedro Domecq. Roland Durand (Mas Thibert), use des origines Dominguez Camacho quand Alain et Frédérique Tardieu (eux aussi à Mas Thibert) sont versés dans le sang Carlos Nuñez. Pour finir, (feu Philippe Pagès) Pascal Mailhan (Arles) réaffirme son amour des Santa Coloma mais aussi des Parladé.

Tibo Garcia ici à Saint-Gilles lors de son alternative en août 2019 (Photo Anthony Maurin).

Face à eux, trois maestros feront le job et tenteront de marquer l'assistance par leur vaillance et leur technique. Chef de lidia, Manuel Perez Mota, 37 ans dont 14 d'alternative (qu'il a aussi confirmé en terre madrilène). Le monsieur nous vient de la province de Cadix et aura à coeur de bien lancer la course.

Derrière lui, un fou, Esau Fernandez. Né en 1990 à Séville, cela fait déjà dix ans qu'il est en place mais il défilera tête nue pour son premier paseo au Tempéras. Les terrains dangereux, périlleux, il connaît, c'est même son dada. Son corps s'offre aux cornes. Un torero d'engagement, un homme de valeur.

Dernier en piste, le Nîmois Tibo Garcia, âgé de 24 ans et avec deux années très particulières dans la catégorie des corridas. Lui aussi fera sa présentation devant le public alésien et aura à coeur de se montrer pour continuer sa carrière.

Un aspect taurin, comme souvent à Alès. Du bétail brave et des maestro qui le seront tout autant. Le grand gagnant de l'opération, c'est certainement l'aficionado qui fera le détour et qui viendra voir ce qui se passe du côté des Cévennes car oui, là-bas aussi il y a des toros !

Nino Julian sur son premier de Durand le 2 juin 2019 (Photo Archives Anthony Maurin).

Dimanche 15 à 11h, c'est donc la novillada sans picadors qui aura lieu. Ce premier trophée Gard Cévennes Camargue est une excellente chose. Même la programmation le dimanche matin est bonne. Trois novilleros du Centre Français de Tauromachie seront mis à l'honneur et affronteront chacun deux novillos des ganaderias françaises Barcelo, la Suerte et San Sebastian. Les novilleros présents au paseo seront Clément Hargous, Nino Julian et Canten. Cette course verra également la remise du deuxième Trophée "Révélations - Porte du Tempéras" résultant d’une collaboration intense entre le délégataire, le club taurin alésien la Banderilla et le Centre Français de Tauromachie.

Parlons novillos. La ganaderia de Michel Barcelo Barcelo est basée à Quissac et a des origines Daniel Ruiz. De la mobilité et peu de vice, excellent pour les jeunes. La ganaderia de La Suerte, propriété deJoe Gabourdes (président de la coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard) a ses prés du côté de Clarensac et Saint-Dionisy. Avec des origines Hermanos San Pedro et Jandilla elle offrira du jeu mais c'est aussi la première fois qu'un de ses produits sortira officiellement en piste ! Pour finir, la ganaderia San Sebastian dont les propriétaires sont Gilles et Matthieu Vangelisti a des origines Jandilla mais aussi Daniel Ruiz. On a l'habitude de voir sortir de beaux modèle, qui servent et qui sont dotés d'un excellent moral, d'une noblesse vibrante et d'une bravoure certaine.

Pour les défier, la jeunesse sera aux manettes. Clément Hargous, venu de Bordeaux, sera de la partie mais les gradins pourront également compter sur les présences des deux Nîmois Quentin Brousse (Canten) et Nino Julian. Pour les deux derniers, soyons un peu chauvins car ils sont plus jeunes que le Bordelais né en 1998, le premier est de 2003 et le dernier de 2004. Cette course promet de la competencia. Revoir le sourire des jeunes devant des toros, quel bonheur !

Tarifs : corrida, entrée général à 30 euros. Novillada sans picadors : 15 euros. Réservation par téléphone au 06.27.60.77.70 ou au guichet. Informations au 04.66.52.32.15 ou sur www.ales.fr.

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio