Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.09.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 2395 fois

NÎMES OLYMPIQUE Le match vu de Grenoble : une entame difficile pour la pire attaque de Ligue 2

Grenoble a remporté qu'un seul match cette saison [Photo via MaxPPP] - PHOTOPQR/LE DAUPHINE/MAXPPP

Ce samedi à 19 heures, Nîmes Olympique (4e, 12 points) se déplace au stade des Alpes pour affronter le Grenoble Foot 38 (17e, 4 pts) dans le cadre de la 7e journée de Ligue 2. À la veille de ce duel entre la pire attaque et la meilleure défense du championnat, Objectif Gard présente les forces en présence au sein du club isérois.

Les suiveurs assidus se souviennent sans doute du rapide passage de Grenoble en Ligue 1 de 2008 à 2010 avant de vivre une véritable descente aux enfers. Relégué sportivement la saison suivante en National, le GF38 est rétrogradé administrativement en CFA2. Mais le club remonte la pente, gravit à nouveau les échelons et retrouve le monde professionnel ainsi que la Ligue 2 lors de la saison 2018/2019. Après avoir terminé à deux reprises au 9e rang, les Isérois signent une belle 4e place la saison dernière et perdent face à Toulouse (3-0) en barrages d’accession à l’élite.

"Même si c’était entièrement mérité sur le plan sportif, ce résultat est une anomalie. Le club n’a pas la masse salariale ni les structures pour viser le Top 5. L’objectif c’est ouvertement de jouer le maintien", analyse Frédéric Sougey, journaliste à Metro-Sports qui suit Grenoble depuis 30 ans. Le moins que l’on puisse dire c’est que le début de saison est compliqué pour les Isérois. Quatre défaites contre le Paris FC (4-0), Auxerre (3-0), Niort (1-0) puis récemment Sochaux (1-0), un match nul face à Guingamp (0-0) et une seule victoire obtenue contre Quevilly (2-0) pour une formation qui pointe à la 17e place.

Pour Frédéric Sougey, il y a plusieurs explications à cette entame difficile qu’il qualifie de décevante mais pas surprenante. "D’abord il y a un changement d’entraîneur (Philippe Hinschberger parti à Amiens remplacé par Maurizio Jacobacci) qui n’était pas forcément programmé. Puis, Grenoble a dû jouer ses deux premiers matches à domicile à Gueugnon car la pelouse du stade des Alpes était en cours de réfection alors que la saison dernière dans son stade l’équipe était quasiment invaincue." Une seule défaite encaissée face à Clermont. En 2021/2022, le seul succès glané fut à la maison, au stade des Alpes.

Seulement deux buts marqués cette saison

Le calendrier n’a pas été tendre avec les Grenoblois qui ont déjà affronté trois formations du Top 5 et qui sont confrontés aux deux autres, Nîmes et Toulouse, sur les deux prochaines journées. Il n’est pas évident d’entamer le championnat avec une telle adversité. "Le GF38 a aussi débuté avec énormément de blessés (une dizaine). Au premier match contre le Paris FC, il a fallu compléter avec des joueurs de l’équipe réserve, ça a rajouté de la difficulté."

Le dernier élément concerne le nouveau système de jeu mis en place par le coach suisse, "d’un système globalement très offensif, on insiste beaucoup plus sur l’aspect défensif." Si après avoir encaissé sept buts sur les deux premiers matchs, le robinet a été ensuite coupé, les difficultés se situent en attaque. Avec seulement deux buts inscrits, Grenoble est la pire attaque du championnat.

Une équipe décevante sur le plan offensif qui a perdu ses attaquants Djitté et Semedo à l’intersaison. Arrivé de Chambly, Correa ne donne pas encore satisfaction et la jeune pépite géorgienne Kokhreidze revient tout juste de blessure. "La grosse force la saison dernière c’étaient les joueurs sortis du banc. Cette année c’est nettement moins fort", conclut Frédéric Sougey. Pour affronter Nîmes, le staff alpin est privé d’Abdallah et Straalman en défense ainsi que d’Anani en attaque.

Corentin Corger

Le dernier affrontement

Le dernier affrontement entre Grenoble et Nîmes remonte au 5 février 2011, c’est la seule fois que les Crocos ont joué sur la pelouse du stade Alpes. Les locaux l’avaient emporté 1-0 grâce à un but de Mandrichi (30e) qui venait de quitter le Gard pour rejoindre l’Isère. Nîmes s’est imposé à quatre reprises à Grenoble, la dernière victoire date de la Coupe de France 1999 sur le score de 3-2. Au total, en 29 confrontations entre les deux équipes, le NO affiche un bilan positif de 15 victoires, 6 nuls et 8 défaites.

Le joueur à suivre

Revenu la saison dernière, Yoric Ravet est le facteur X de cette équipe. "Il est capable d’accélérer, de faire le jeu et d’être décisif", assure Frédéric Sougey. Un attaquant souvent utilisé sur le côté né tout près à Échirolles et formé au GF38. "C’est un des enfants du pays, il a un vrai amour du maillot. Il a fait de gros efforts financiers pour revenir. À 31 ans, il n’était pas revenu en pré-retraite. De Bundesliga, il aurait pu aller dans n’importe quel club de Ligue 2, c’est le symbole grenoblois de cette équipe."

Le onze probable : Maubleu – Gaspar ou Néry, Nestor, Monfray, Gersbach -  De Iriondo, Belmonte, Perez – Ravet, Correa, Diallo.

Corentin Corger

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