UZÈS Les professeurs du lycée Gide manifestent pour dénoncer leurs conditions de travail
« Nous ne sommes pas en grève, nous voulons alerter pour faire comprendre que notre situation se dégrade », résume le représentant du personnel FSU du lycée Charles-Gide d’Uzès, Franck Tichadou, ce mardi midi.
Ils étaient une cinquantaine, principalement des professeurs de l’établissement, rejoints par quelques élèves, parents d’élèves et accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), à manifester à la mi-journée devant les grilles du lycée, pour dénoncer « des dysfonctionnements à tous les niveaux, des bâtiments, des conditions d’enseignement, d’Internet ou encore de matériel pour les agents », énumère Nathalie, enseignante au lycée.
Et d’après les manifestants, la fusion du lycée Gide avec le lycée des métiers d’art Guynemer voisin « n’a fait qu’aggraver les choses, avec la mutualisation des moyens, la réorganisation de services de plus en plus sollicités », affirme Franck Tichadou. « La fusion, c’est plus d’élèves et moins de moyens », abonde Lucie, AESH au lycée. « Avant, je suivais un, voire deux élèves, aujourd’hui j’en suis six plus une classe entière de 24 élèves », poursuit-elle.
Les manifestants dénoncent également des dysfonctionnements informatiques, avec des problèmes de serveurs, ou encore un manque de surveillants et de personnels pour assurer l’entretien des locaux. « Pour l’entretien, les personnes en arrêt maladie ne sont pas remplacées et certaines salles ne sont pas désinfectées tous les jours », affirme Caroline Fouchac, prof de français. « Il y a aussi un problème d’entretien des toilettes », ajoute Nino Gilles-Bilancini, élève élu au conseil de vie lycéenne et au conseil d’administration du lycée.
Ce même élève évoque aussi un problème lors des mouvements d’un site à l’autre du lycée fusionné, les portails des deux sites étant parfois fermés, obligeant les élèves à attendre devant. Quant aux parents d'élèves, ils critiquent, comme Sébastien, père d'un élève du lycée, « les Algécos là depuis des années. » Bref, « C’est un ras-le-bol général, on est sous tension, des gens craquent », résume Franck Tichadou, qui parle d’une accumulation de « petits phénomènes. »
Venu sur place, le conseiller régional Fabrice Verdier rappelle que le corps enseignant bénéficie « de nouvelles salles, d’une cantine et d’une salle de sport flambant neuves » et assure que les problèmes informatiques, de serveurs et d’Internet, « sont en cours de traitement. » Quant à l’entretien des locaux, « il est fait sur des calculs très objectifs au mètre carré, ils disent que le compte n’y est pas, je vais le faire vérifier », poursuit l’élu, invitant à ne pas voir « que les aspects négatifs. »
Thierry ALLARD
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