Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.11.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 2561 fois

SAINT-HILAIRE-DE-BRETHMAS La carence en logements sociaux anime la visite de la préfète

Le maire (à droite), Jean-Michel Perret et son premier adjoint, Rémy Offredi, encadrent la préfète. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce jeudi matin, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, s’est rendue pour la première fois à Saint-Hilaire-de-Brethmas, commune de 4 400 habitants qui jouxte Alès. Et quand on est pas trop branché golf, les discussions tournent très vite autour des logements sociaux. 

À quelques mètres de l’école maternelle, c’est dans un quartier résidentiel moderne que la préfète est accueillie par le maire de la commune, Jean-Michel Perret, et son premier adjoint, Rémy Offredi. Le lotissement Les jardins d’Ylari, visité par la représentante de l’État, résume parfaitement le choix de la mixité voulu par l’édile. L’endroit est plaisant, agréable, et bouscule les clichés sur les logements sociaux. Ici pas de tour de plusieurs étages, mais des pavillons avec jardin. L’horizontal plutôt que le vertical. « Vous avez un mixte avec des logements sociaux qui sont deux par deux », présente Jean-Michel Perret à la préfète. « C’est très bien accepté par la population et il n’y a aucun souci de voisinage », poursuit-il. La préfète observe, écoute, mais reste sur la réserve, avant d’aborder très vite le sujet qui fâche : « Il faudrait avoir un PLU (plan local d’urbanisme, Ndlr) monsieur le maire ! Sinon vous n’y arriverez jamais. Parce que c’est dommage d’aller au tribunal administratif à chaque fois, tout le monde perd son temps. » Le ton est donné. 

La préfète entourée du maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas et d'une partie du conseil municipal. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Mais Jean-Michel Perret, habitué des recommandations des préfets et sous-préfets qui défilent plus vite que n’avancent les travaux, a son idée, une vision pour sa commune. Et celle-ci n’est pas immédiatement compatible avec les objectifs chiffrés des hauts fonctionnaires. « Je ne veux pas massifier et reproduire les erreurs des années 60 », envoie Jean-Michel Perret à une Marie-Françoise Lecaillon imperturbable. Droite dans ses bottes, cette dernière répète : « La vraie sortie par le haut, c’est le PLU. Notre rôle est de faire en sorte que tous les habitants puissent se loger ». Le maire est d’accord et il sait que le chemin sera long : « L’objectif en matière de logements sociaux est à 20% pour une commune comme Saint-Hilaire, nous sommes à 7% aujourd’hui. Mais c’est une vraie volonté pour nous d’y arriver. La difficulté, c’est que nous ne sommes pas maîtres du foncier. Chacun est libre de vendre comme il l’entend. Nous sommes dépendants des propriétaires. »

Le conseiller municipal, Aurélien Rousseau, a évoqué un climat de "suspicion" qu'il a tenté de dissiper. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Après une visite du village, de l’église du XIIe siècle, de la future Maison France Service (qui se situera au niveau du bureau de poste), et après avoir évoqué le dispositif Petites villes de demain (relire ici) puis salué une partie du personnel municipal, c’est à la mairie que les discussions ont continué. Cette fois, c’est Aurélien Rousseau, conseiller municipal délégué aux Relations institutionnelles et ancien directeur général de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, qui interpelle la représentante de l’État sur les problématiques locales : « Je suis toujours frappé par tous les sujets de construction. Ils sont urticants pour la population, notamment en raison des inondations. » Bien tenté, belle approche ! Mais la préfète reste inflexible : « J’entends bien les aléas, mais mon rôle est de faire appliquer la loi ». Le message est passé. 

Tony Duret

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