Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 18.12.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 930 fois

ALÈS Après 44 semaines à flux tendu, le centre de vaccination se met en pause

Le centre de vaccination La Prairie se met en pause pendant quinze jours. (Photo Corentin Migoule)

Ce samedi soir, à Alès, les portes du centre de vaccination de la Prairie se fermeront pour une quinzaine de jours. Après plus de dix mois de mobilisation intense, le personnel s'octroie une pause bien méritée en pleine campagne de la troisième dose.

S'il a fait le plein pendant de longues semaines, le parking de la salle multisports de la Prairie, qui est aussi celui du stade Pierre-Pibarot, s'apprête à être déserté. Non seulement les supporters de l'OAC ne mettront plus les pieds dans leur tribune fétiche avant le 22 janvier prochain, date du premier match à domicile post-trêve hivernale, mais les visiteurs du centre de vaccination n'auront plus de raison de s'y masser.

Dès ce soir, ce dernier va fermer ses portes une quinzaine de jours pour la première fois depuis son ouverture survenue le 15 février 2021. Une pause bien méritée pour le personnel mobilisé qui a injecté plus de 130 000 doses en dix mois. "On travaille avec des libéraux qui, depuis 44 semaines, viennent au centre sur leur temps de repos. Certains ont pris sur leurs congés pour assurer une très intense campagne vaccinale cet été. Pendant les fêtes, il était temps pour eux de faire une coupure", justifie Thierry Cubedo, responsable du service de santé publique pour Alès Agglo, reconnaissant par ailleurs qu'elle ne tombe "pas au meilleur moment".

En effet, la campagne vaccinale bat son plein à l'heure où la troisième dose représente "près de 85% des injections" au centre de la Prairie, tandis que des milliers de personnes âgées de plus de 65 ans ont perdu la validité de leur pass sanitaire le 15 décembre. "Pour compenser la fermeture, on a réhaussé notre rythme quinze jours avant les vacances de Noël, on en fera de même quinze jours après", développe Thierry Cubedo, dont le bureau a été transféré dans la salle multisports depuis dix mois.

Des annulations en cascade par crainte du Moderna

Ainsi, le site alésien réalise environ 5 000 vaccinations par semaine depuis début décembre, et gardera cette cadence lors de sa réouverture prévue le lundi 3 janvier. Par ailleurs, "à partir de la deuxième semaine de janvier, il n'y a pas encore beaucoup de rendez-vous enregistrés", constate le "monsieur santé" de l'Agglo, ce qui lui fait penser que "la pression n'est pas si forte". D'autant que depuis quelques jours, "on a fait en sorte de caser toutes les personnes de plus de 65 ans qui se sont présentées sans rendez-vous et dont le pass sanitaire allait être désactivé".

Alors qu'il sera malgré tout possible de se faire vacciner pendant cette pause chez la plupart des pharmacies de la ville ainsi que chez une poignée de médecins généralistes, Thierry Cubedo s'attend à un nouveau rush échelonné "de mi-janvier jusqu'à fin-février", ce qui correspond pour beaucoup à la dose de rappel, six mois après le pic enregistré par la structure alésienne à la fin de l'été.

"De manière certaine, les prochains rendez-vous peuvent s'obtenir à partir du 10 janvier", indique le responsable santé, qui n'en oublie pas une petite précision. "On peut cependant parvenir à trouver un rendez-vous avant", poursuit-il, au regard des annulations nombreuses (120 depuis mardi) enregistrées par les secrétaires du centre. "Certains sont cas contact et annulent, d'autres, qui ont reçu la double piqûre au Pfizer il y a quelques mois, refusent la vaccination au Moderna. Or depuis mardi, avec l'application de la nouvelle doctrine nationale qui consiste à vacciner les plus de 30 ans au Moderna, c'est ce qu'on est obligé de proposer", détaille Thierry Cubedo. "Pédagogie" et "diplomatie" sont alors dégainées, mais ne s'avèrent pas toujours suffisantes.

Corentin Migoule

Depuis son ouverture le 15 février 2021, le centre de vaccination d'Alès mobilise une trentaine de personnes chaque jour, avec un turnover important. Ainsi, en dix mois, 389 agents de la ville et/ou de l'Agglo ont mis leur pierre à l'édifice, ainsi que 140 infirmiers et 35 médecins. 

Corentin Migoule

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