Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.12.2021 - stephanie-marin - 3 min  - vu 1182 fois

BEAUCAIRE Maxime Van Laer : "Castex ne devait pas "pécho" en boîte, donc il les a fermées !"

L'humoriste Maxime Van Laer sera sur la scène du Casino municipal de Beaucaire le 15 janvier 2022. (Photo : Label2scene) - Kobayashi

L'humoriste Maxime Van Laer, révélé à la fin des années 90 dans l'émission Graines de star, présentera son nouveau spectacle "J'aurais pas dû !" au Casino municipal de Beaucaire le samedi 15 janvier. Interview.

ObjectifGard : Vous n'auriez pas dû... Mais quoi ?

Maxime Van Laer : J'ai choisi ce titre parce qu'on a tous et toutes ça en commun. On a tous des "j'aurais pas dû", que ce soit des pensées, des actes... Cela s'appelle un chemin de vie, on ne peut pas revenir en arrière mais simplement faire mieux que ce qu'on a fait la veille. Tout au long d'une vie, ce sont ces "j'aurais pas dû" qui nous amènent à être ce que nous sommes, il n'y a pas que du négatif. Pour ma part, tout ce que j'ai fait ou n'ai pas fait m'a conduit à faire ce métier que j'aime vraiment.

Et ça dure depuis plus de 20 ans...

C'est passé super vite. Le "stop" du covid m'a fait réaliser des choses et me dire qu'il y avait déjà toutes ces années de passées.

Ce "stop" vous a-t-il également amené à regarder vers l'avenir avec une certaine urgence d'accélérer encore ?

Non, j'ai toujours su que la vie est précieuse, qu'il faut profiter et faire ce qu'on aime. Ce sont des choses qui étaient déjà bien présentes dans mon esprit de par mon parcours de vie personnelle. En revanche, j'ai l'impression que de nombreuses personnes ont rejoint ma réflexion. C'est comme si les gens découvraient qu'ils pouvaient mourir et voir les leurs partir. Il y a eu cette étape où tout le monde a été mis à égalité d'un coup. Ni l'argent, ni le statut social ne pouvaient protéger, tout le monde s'est retrouvé au même niveau, au même rang.

Peut-on déjà tirer, de ce contexte sanitaire, politique et économique, quelque chose de risible ?

Je pense que dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans, on se foutra de nos gueules. Ça devient ridicule, pour le 31 décembre, on ne peut pas danser. Les boîtes fermées... À mon avis, c'est parce que Castex (Premier ministre, Ndlr) ne peut pas rentrer, c'est une vengeance personnelle ! (Rires) Il ne devait pas "pécho" en boîte, donc il les a fermées. Ce qui selon moi n'a pas de sens. Ce n'est que mon humble avis, mais je pense que dès le départ il fallait isoler les plus fragiles et laisser vivre les autres.

Dans ce contexte, votre sketch "Le videur" n'aurait pas vraiment de sens...

Je m'amuse à le jouer en rappel à la fin du spectacle et j'y mets une petite touche de modernité : "Tu es vacciné, tu rentres, tu n'es pas vacciné, tu ne rentres pas."

On vous a connu sous le nom de Maxime, tout court, vous avez depuis rajouté votre nom de famille. Pourquoi ?

C'est marrant parce qu'à un moment donné, j'ai pensé à m'appeler "Maxime tout court" ! (Rires) Parce que maintenant il y a plusieurs Maxime dans le milieu, comme Maxime Gasteuil par exemple. Si j'ai rajouté mon nom de famille maintenant, c'est parce qu'à l'époque, je voulais protéger mes parents, mon premier fils qui était plus jeune. Maintenant, il est grand, le second porte le nom de sa mère et le mien donc il est moins exposé. Malheureusement, mes parents ne sont plus de ce monde. Et puis, c'était peut-être une façon pour moi de m'affirmer, comme je m'affirme davantage sur scène. C'est d'ailleurs le début de mon spectacle, je me présente et je dis que je suis métisse. Les gens rigolent et je leur dis que c'est du raciste, que c'est un à priori parce que le métissage ce n'est pas que franco-marocain par exemple, c'est aussi franco-belge. Les gens rient de nouveau... Là, c'est impoli, parce qu'ils se foutent de moi ! (Rires)

Vous vous amusez de sujets ancrés dans l'actualité, de sujets politiques...

Oui, je m'en amuse mais sans être dans la leçon, la revendication, sans imposer un avis, une opinion. Quand je parle de l'école par exemple, je dis que je suis pour le BTDTG, une bonne tarte dans ta gueule... C'est comme un vaccin, il faut faire des rappels de temps en temps... (Rires) Quand je suis sur scène, quel que soit le sujet, ce sont des réflexions que je fais à voix haute et que je partage avec les gens, avec décalage et un maximum d'humour. Ce qu'il en ressort finalement c'est : "Et vous, qu'en pensez-vous ?". Je ne suis pas un dictateur, pas un gourou qui impose une pensée unique.

Propos recueillis par Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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