Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.12.2021 - stephanie-marin - 3 min  - vu 1671 fois

GARD Les contrôles des pass sanitaires s'intensifient encore

Les policiers nîmois on procédé hier, à une opération de contrôle des pass sanitaires dans plusieurs établissements recevant du public. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

Accompagnés de Iulia Suc, la directrice de cabinet de la préfète du Gard et sous-préfète en charge de la sécurité, des policiers ont procédé ce mardi soir, à une opération de contrôle des pass sanitaires dans plusieurs restaurants et bars de Nîmes. La situation épidémique liée au covid-19 s’est dégradée dans le Gard. Le taux d’incidence s’élève à près de 763 cas positifs pour 100 000 habitants.

Le pass vaccinal - si le projet de loi "est adopté par le Parlement", a précisé le Premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse lundi - devrait remplacer dès le 15 janvier 2022 le pass sanitaire. Pour autant ce dernier reste obligatoire jusqu'à la date précitée pour accéder à tous les établissements recevant du public tels que les bars, les restaurants, les musées, les salles de cinéma, etc. Charge aux gérants de s'assurer de la validité de ces pass sanitaires.

Et afin de vérifier l'application de cette mesure, entre autres mises en place pour lutter contre la propagation du virus, par les clients ainsi que les professionnels, des contrôles sont régulièrement réalisés par les forces de l'ordre, d'autant plus en cette période de fêtes. En cas d'infraction, les premiers risquent une amende de 135€, les seconds une mise en demeure puis une fermeture administrative en cas de récidive.

Entre 100 et 150 établissements contrôlés chaque semaine

Depuis la mise en place du pass sanitaire à la fin du mois d'août 2021, ce sont entre 100 et 150 établissements qui sont contrôlés chaque semaine dans le Gard. 31 ont été mis en demeure et deux fermés dont un à Nîmes. Et justement, hier, mardi 28 décembre, les policiers ont procédé à une nouvelle opération de contrôle dans plusieurs établissements situés dans le centre-ville et en périphérie de la Cité des Antonin. En deux heures, entre 18h30 et 20h30, six établissements et 75 personnes ont été contrôlés à Nîmes. Deux clients ont été verbalisés et deux gérants seront convoqués au commissariat.

"Au vu de la situation sanitaire, la préfète du Gard a demandé à renforcer ces contrôles. C'est une question de sécurité. On a un taux d'incidence qui augmente dans le département. On est à 763 cas pour 100 000 habitants et on a une pression hospitalière qui est très forte", a expliqué Iulia Suc. Dès le premier bar contrôlé par les policiers, le London Tavern, un client installé en terrasse a été verbalisé. Dans un autre établissement, le Monte Christo, tout le monde était en règle. Pour le patron des lieux, Abdeslam El Kasmi, cette visite n'a pas atteint sa sérénité, son devoir a de toute façon été accompli. "C'est mon travail. Et puis sinon, je risque la fermeture."

 "C'est curieux et même assez flippant de voir arriver comme ça les policiers mais s'il faut le faire...", a réagi Nina, 26 ans, installée avec son ami Lionel, 30 ans, à la terrasse du Césarine. Pour Claire, 32 ans, rencontrée à La Petite Bourse, "ce petit coup de pression" pourrait motiver les plus réfractaires à la vaccination à passer le cap. Non loin de la néo-Nîmoise, quatre amies s'installent. Emma, 22 ans et Mélissa, 20 ans, qualifient la présence policière "d'anxiogène". "Ça ne donne pas du tout envie de sortir, ça me dérange, personnellement", lâche la première sans pour autant être contre le pass sanitaire ni nier la situation de crise que traverse le pays comme le lui rappellent ses deux amies Siham et Raphaëlle, 22 ans chacune.

319 établissements et 1 676 personnes contrôlés en zone police depuis septembre

Dans cet établissement, l'application TousAntiCovid Verif qui permet de vérifier la validité du pass sanitaire des clients, n'est pas utilisée, ni un registre en format papier à défaut. Seuls les yeux des employés contrôlent les pass. Une procédure qui n'est pas réglementaire. Le gérant devrait être prochainement convoqué au commissariat pour s'en expliquer.

"Depuis le mois de septembre, 319 établissements ont été contrôlés en zone police ainsi que 1 676 personnes dont 100 personnes ont été verbalisées. 29 d'entre elles n'avaient pas le pass sanitaire, huit ont utilisé celui d'un tiers. Le reste concerne le non-respect d'autres mesures sanitaires comme le non-port du masque par exemple", a souligné Pierre Delannoy, directeur-adjoint de la direction départementale de la sécurité publique du Gard.

Stéphanie Marin

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