Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.03.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1502 fois

EXPRESSO Dans le Gard, candidats aux Législatives cherchent suppléants

La députée La République en marche Françoise Dumas, la candidate Les Républicains Véronique Gardeur-Bancel et la député La République en marche Catherine Daufès-Roux (Photo : droits réservés)

C’est la règle : pour se présenter aux élections législatives, chaque candidat doit avoir un suppléant. À quelques mois du scrutin, la chasse est ouverte. Pour certains prétendants à l’Assemblée nationale, elle s’avère complexe. 

Les prochaines élections législatives se tiendront en juin. Leurs résultats sont corrélés à celui de l’élection présidentielle prévue, elle, en avril. Pour rappel, les 577 députés vainqueurs des législatives votent les lois à l'Assemblée nationale. Toutefois, avant de s'asseoir dans l'hémicycle du Palais Bourbon, encore faut-il se faire élire...

Deux suppléants sont devenus députés 

Notre département compte six circonscriptions. Cinq sont détenues par La République en marche et le MoDem et la dernière est occupée par le Rassemblement national. Chaque candidat doit trouver un suppléant. Le maire de Bellegarde, Juan Martinez, a endossé ce rôle de 2012 à 2017 pour la députée - alors PS - Françoise Dumas. Pour lui, « le suppléant n’a pas vraiment de fonction si ce n’est remplacer le député s’il venait à mourir, être nommé au Gouvernement ou au sein d’une autre instance ». 

Sous cette mandature, deux suppléants sont devenus députés en raison de la loi sur le non-cumul des mandats. Il y a d’abord le frontiste Nicolas Meizonnet qui a remplacé sur la deuxième circonscription le médiatique Gilbert Collard élu, lui, au parlement européen. Puis sur la 5e circonscription, la directrice de collège Catherine Daufès-Roux qui est arrivée à l'Assemblée nationale, une fois l'élection d'Olivier Gaillard validée à la mairie de Sauve.

Les premiers refus de maires...

Trouver un suppléant n'est pas toujours chose aisée. À Droite, Léa Boyer candidate sur la 5e et Véronique Gardeur-Bancel sur la 1ère ont déjà essuyé des refus. Si le maire de Caveirac, Jean-Luc Chailan, « aime ces jeunes qui s’engagent », il a décliné la proposition de Léa Boyer en raison de « la charge de travail, la circonscription comptant 140 communes ! ». Quant au maire de Milhaud, Véronique Gardeur-Bancel qui l'a rencontré ne lui a même pas posé la question. Le maire élu sans étiquette, Jean-Luc Descloux, a indiqué ne pas vouloir « prendre en otage (son) conseil municipal ».

Le choix du suppléant peut s'avérer stratégique. Il permet de donner une dynamique, un coup de fouet à la campagne. Selon l’une de nos sources, Cathrine Roux-Daufès aurait abandonné l’idée de prendre comme suppléant le président du Piémont cévenol, Fabien Cruveiller, en raison des dissensions à la communauté de communes. Pour son deuxième mandat à l’Assemblée nationale, Françoise Dumas a pris le Beaucairois Lionel Depetri. Président de président de l’association d’entreprises Terre d’Argence active, l'homme était un intéressant relais d’opinion sur le territoire. Sauf qu’aujourd’hui, Lionel Depetri ne préside plus la structure et, de surcroît, a perdu les élections consulaires sur la liste de Philippe Broche.

Françoise Dumas ne sera pas la seule à devoir remplacer son suppléant. Le maire de Cabrières, Gilles Gadille, ne sera plus le suppléant du député Philippe Berta : « Au départ, j’y suis allée par curiosité », avoue l'édile, « les suppléants ne font pas grand chose. Ce sont souvent les attachés parlementaires qui sont les relais du député sur les territoires ». En Cévennes, terre de Gauche, les candidats socialistes ou communistes ne sont pas trop inquiets. Les élus marqués politiquement ne manquent pas. La vraie difficulté là-bas est surtout de savoir qui sera enclin à jouer le second rôle. 

Coralie Mollaret 

corlaie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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