Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.03.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 412 fois

ÉDITORIAL Ukraine : la Présidentielle en France déjà impactée ?

(Photo d'illustration : archives Stéphanie Marin/Objectif Gard)

La guerre en Ukraine a un impact sur la France. D'abord, elle mobilise dans tous les territoires. Croix-Rouge, associations caritatives, habitants, etc. La France solidaire s'est arrêtée pour se donner rendez-vous afin de collecter des vivres et des dispositifs médicaux pour venir en aide aux Ukrainiens dans la peine. Ceux qui sont restés sur place comme les autres qui fuient. Les manifestations à Nîmes, Alès ou Bagnols/Cèze de ces derniers jours témoignent aussi d'un sentiment d'injustice. D'une incapacité à agir pour la paix. Les seuls qui ont la clé au problème à ce jour sont nos gouvernants. Emmanuel Macron le premier qui reste l'un des seuls dirigeants du monde à conserver une relation téléphonique régulière avec Vladimir Poutine. Pour le moment, ses appels restent sans effet tant le leader russe n'a qu'une seule en tête : faire capituler Kiev, obtenir des garanties sur des territoires déjà occupés et sur la neutralité de l'Ukraine vis-à-vis de l'Otan, l'organisation politique et militaire issue du traité de l'Atlantique Nord en 1949. Créer dans le seul but de contrer l'expansion soviétique en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Mais au fil du temps, elle s'est élargie avec de nouveaux pays membres notamment proche de l'ex-URSS. Et cela, le président russe l'a très moyennement apprécié. Aujourd'hui, force est de constater que le conflit armé risque de durer encore de nombreuses semaines. Et laissera des traces indélébiles sur le monde. En France, en pleine campagne présidentielle, les répercutions sont déjà nombreuses. D'abord, sur la cote de popularité d'Emmanuel Macron. Un dernier sondage l'annonce à plus de 30% au premier tour le 10 avril prochain. Président sortant, sans cohabitation, c'est quasi unique dans la Ve République. Le vrai patron de La République en marche ne va forcément pas bouder son plaisir. Mais il doit avoir conscience que cette guerre à l'Est de l'Europe confisque toutefois cet instant démocratique. Les adversaires n'ont que peu de marge de manœuvre pour exister. Et difficile pour eux de crédibiliser leur candidature quand le chef des armées est en action. Alors, aurait-il fallu reporter la Présidentielle ? À l'automne prochain ? Comme quand la question s'est posée lors des élections intermédiaires durant le covid, le report aurait probablement provoqué plus de débats si ce n'est de dégâts. La France est donc soumise à une sorte de parodie électorale où personne ne s'intéresse vraiment aux projets concernant le pays. Pourtant, c'est un engagement pour les cinq prochaines années et au-delà qui se joue. Pourvu donc que les semaines qui arrivent permettent aux Français de mesurer les enjeux de cette campagne. Qu'ils puissent décider en connaissance de cause. Sinon, il sera difficile de reprocher à une partie d'entre eux d'exprimer leur colère à la fin du printemps...

Abdel Samari

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