Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.03.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 424 fois

FOURNÈS Six mois avec sursis pour avoir menacé de mort sa mère et son beau-père

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Théo, 24 ans, voulait tellement voir sa fille le jour de Noël 2020, qu’il menace de mort sa mère et son beau-père à qui a été confiée l’enfant, devant leur maison de Fournès. Il comparaissait détenu à l'audience.

Le 24 décembre 2020, tout juste sorti de prison Théo veut absolument voir sa petite fille de deux ans, dont la garde a été confiée à sa mère et son beau-père. Mais le couple refuse car un juge a interdit ces visites sans accompagnateur depuis la sortie de détention du jeune papa. Ce dernier tape alors sur le capot de leur voiture pour les faire descendre, puis vocifère à l’encontre du compagnon de sa mère. « Je vais violer ta fille, elle va finir sur le trottoir. Et toi, je vais te crever ! »

« Je ne menace pas les enfants »

Le jeune semble toujours remonté à l’évocation de la scène. « Y’a pas eu d’insulte. On s’était parlé en amont : ils m’avaient promis de me la laisser pour le jour de Noël. Alors, quand il m’a dit non, je me suis énervé, explique-t-il d’un ton énervé. Mais je l’ai pas menacé de violer sa fille,  je ne menace pas les enfants. Et lui, je l’ai menacé les yeux dans les yeux, oui, mais j’ai pas sorti d’arme. Demandez à ma mère, elle est présente dans la salle ! »

La juge tourne la tête vers celle-ci. C’est justement elle qui a appelé les secours ce jour-là. « Votre mère a confirmé avoir entendu ces menaces dans son PV d’audition. Vous lui avez personnellement dit que vous alliez lui casser toutes les dents… », pointe-t-elle. La quadra est prise entre deux feux. « Humainement, je peux comprendre que cette situation ait été très difficile pour lui. Je suis maman moi aussi…, pointe-t-elle, hésitante. Tout le monde était très énervé ce jour-là. C’est monté crescendo. Alors tout ce que j’ai trouvé à faire c’est d’appeler la gendarmerie pour faire retomber cette pression. »

« Ma fille je l’ai vue 9 mois dans ma vie ! »

Le prévenu fait partiellement amende honorable. « Ma fille ne devrait même pas être chez ma mère... Bon, moi, j’ai fauté, c’est vrai, car je me suis éloigné de ma fille pendant mes 25 mois de détention. Et quand je suis sorti, un juge me l’a enlevée alors que je venais de purger ma peine, tente-t-il d’expliquer. Bon, là, malheureusement je suis retourné en détention... Ma fille je l’ai vu 9 mois dans ma vie ! J’ai pété les plombs, c’est vrai. Mais jamais je vais passer à l’acte avec des gens de ma famille, je ne suis pas idiot vous voyez ! » Suivant les réquisitions du procureur Vincent Edel, la juge le condamne à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et l’obligation de se soigner, de travailler, et à l'interdiction d’entrer en contact avec son beau-père. Il envoie un baiser de la main à sa maman avant de repartir en prison.

Pierre Havez

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