PONT-SAINT-ESPRIT Grève très suivie à l’IME de la Barandonne
Une journée de mobilisation se tenait ce mardi dans le secteur du social et du médicosocial au niveau départemental. Un débrayage était ainsi organisé de 11 heures à 14 heures à l’institut médico-éducatif (IME) de la Barandonne, à Pont-Saint-Esprit.
Voilà deux ans que le secteur du social et du médicosocial se mobilise à intervalles réguliers, notamment pour revendiquer des hausses de rémunération et des moyens supplémentaires. Alors ce mardi, il s’agissait plus « d’une piqûre de rappel, pour rappeler que la colère est toujours là », lance un représentant du Collectif du travail social du Gard, qui appelait à la grève avec SUD santé-sociaux, la CGT et la CNT30. Une grève très suivie, avec une quinzaine de participants au débrayage.
« Les 183 euros du Ségur ne sont pas attribués à tous. Nous nous opposons également à la convention collective unique et nous demandons des moyens supplémentaires, des embauches, et l’ouverture de structures notamment adultes dans le handicap », poursuit-il. La question d’une prime pouvoir d’achat, certains salariés venant de loin, se pose également avec la hausse du prix des carburants. « Ce matin la grève, c’est tout le monde, pas que les éducateurs. Il y a aussi les plus petits salaires exclus du Ségur », poursuit le représentant du collectif.
D'autres mobilisations à venir
Parmi les grévistes, il y a Jessika, éducatrice technique en peinture depuis quelques mois. « J’étais artisan. Ici les revenus ne sont pas les mêmes et je suis bluffée par le manque de personnel et la faiblesse des rémunérations par rapport à l’investissement du personnel », dit-elle sans détour, tout en précisant qu’elle ne « regrette pas » son choix de venir travailler dans le médicosocial.
Autre sujet, la réintégration de salariés suspendus car non-vaccinés contre le covid. C’est le cas de Mme X, psychomotricienne à l’IME de la Barandonne, suspendue depuis novembre. « Depuis que je suis suspendue, les soins des jeunes le sont aussi. Le soin est continuellement soumis à des ruptures à tous les niveaux », affirme-t-elle.
Plus globalement, « on nous demande sans arrêt de venir combler des manques, ce n’est pas tenable », ajoute Mme X. Outre l’IME de la Barandonne, celui des Violettes, à Bagnols, l’ITEP des Garrigues à Sanilhac-Sagriès, l’Association d’aide au logement à Nîmes et le foyer d’accueil médicalisé ARTES de Boisset-et-Gaujac ont participé à cette journée de mobilisation. Et il y en aura d’autres. Au niveau national, les dates du 31 mai et du 1er juin ont d’ores et déjà été calées.
Thierry ALLARD
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