Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.03.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 698 fois

ALÈS Les producteurs locaux mis à l'honneur chez Métro

Max Roustan, maire d'Alès, tout sourire en s'enivrant du vin blanc du domaine de Saint-Alban, aux côtés de Laurence Guyet, directrice de Métro Alès. (Photo Corentin Migoule)

Ce jeudi 24 mars, le grossiste alimentaire Métro organisait une matinée "Origine France" dans chacune de ses 99 halles françaises. À Alès, les producteurs locaux ont reçu la visite du maire, Max Roustan, qui n'aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde.

Il est arrivé en grande pompe et s'est mis aux fourneaux pour surveiller la cuisson des frites dès le premier stand installé à l'entrée du magasin Métro. Car s'il délègue de plus en plus à son premier adjoint Christophe Rivenq, Max Roustan, maire d'Alès, (ré)occupe le terrain depuis quelques semaines. Faut-il y voir un candidat en campagne pour les Législatives, ou simplement un homme heureux d'avoir tombé le masque et toutes les "emmerdes" sanitaires ? Toujours est-il que l'édile alésien n'aurait manqué pour rien au monde cette matinée "Origine France" organisée par Métro France dans chacune de ses 99 halles de l'Hexagone.

"L'Agglo prépare un plan alimentaire territorial. C'était donc une obligation de venir sur place pour rencontrer les producteurs et les consommateurs de ces produits locaux", s'est expliqué le maire. Et Max Roustan d'ajouter : "C'est aussi en ce sens qu'on a sauvé l'abattoir et qu'on vient d'acheter 1,5 hectare de terre pour planter 800 figuiers à Vézénobres."

"L'objectif est de mettre en avant la production française et notamment les producteurs locaux pour valoriser leurs produits. Chez Métro, 63% des produits extra-frais que sont les fruits et légumes et la boucherie sont français. On monte à 100% pour le lait et les œufs", s'est quant à elle réjouie Laurence Guyet, directrice de l'enseigne alésienne, laquelle a donc accueilli six producteurs (quatre gardois, un lozérien et un ardéchois) lors de cette matinée de mise en lumière et d'échanges avec les institutions alésiennes et les restaurateurs.

Les ambassadeurs des Cévennes

Parmi eux, Loïc Evesque, vigneron du domaine de Saint-Alban, situé à Saint-Privat-des-Vieux. "On a une large gamme d'IGP Cévennes avec 35 cuvées différentes et une belle représentation dans les restaurants d'Alès Agglomération", a présenté le dernier nommé, tout heureux que Métro laisse "une place importante au local". En pleine expansion économique, le domaine saint-privaden n'a que peu souffert de la crise si l'on en croit le vigneron.

"Partout en France, quand je me déplace sur des salons, les gens découvrent les vins des Cévennes et sont interloqués par leur qualité. On a la chance que nos vins gardent de la fraîcheur grâce à nos nuits fraiches même l'été, et un très bel éclat aromatique dû aux grosses chaleurs estivales. C'est un équilibre très difficile à trouver pour beaucoup de régions viticoles. Ça donne des vins "plaisir", avec de la structure", a développé Loïc Evesque.

S'il est un client fidèle et régulier du domaine, Max Roustan s'est quand même offert une petite lichée matinale de vin blanc. "Il m'a dit de continuer à être fier de mes produits, de ne pas être complexé, et de faire de l'export. Car on est un peu des ambassadeurs pour les Cévennes", confiait le vigneron au terme de son échange avec le maire.

Le grizou cévenol a les faveurs du maire d'Alès. (Photo Corentin Migoule)

Ce dernier a poursuivi sa déambulation dans les halles de Métro pour y rencontrer Nadine, souriante responsable commerciale d'une coopérative agricole basée à Moissac-Vallée-Française (Lozère) depuis 1959, et qui regroupe douze producteurs, dont trois en lait biologique. "On a plutôt des petits troupeaux, composés d'une centaine de chèvres, pour leur permettre de pâturer au moins 210 jours par an comme le réclame le cahier des charges de l'AOP pélardon", a-t-elle exposé.

Sa venue à Alès revêtait un but précis puisqu'il s'agissait de présenter la nouveauté de la coopérative : le grizou cévenol, un petit chèvre cendré, au lait cru. "Gustativement, le maire a adoré alors qu'il préfère les chèvres plus affinés en bon cévenol qu'il est", a juré la responsable commerciale. Et de conclure, au sujet du fromage qui se vend 2,40 € pièce (70 grammes) : "Le grizou cévenol peut parfaitement se prêter au jeu de la planche apéritive en été."

Corentin Migoule

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