Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.04.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 168 fois

ÉDITORIAL Maîtriser les enjeux et préserver l'unité du pays dans le chaos

Emmanuel Macron lors de son grand meeting le samedi 2 avril 2022. Photo via MaxPPP - Gao Jing

C'est une semaine décisive qui s'ouvre pour l'avenir de la France. Au moins pour les cinq prochaines années. Dimanche prochain, après 20 heures, on saura qui les Français ont placé en finale pour diriger le pays. S'occuper des affaires intérieures, l'autonomie des plus faibles, le règlement du chômage, la hausse du pouvoir d'achat, la sécurité et la tranquillité, l'environnement, l'exception culturelle, etc. Et des relations extérieures avec un monde incertain, en proie à la guerre. Mais pas uniquement celle que l'on imagine. La guerre pour le pouvoir économique et l'influence aussi. Et ce n'est pas une mince affaire tant la mondialisation a bouleversé le rapport entre continents. Depuis septembre dernier, de nombreux candidats ont fait des propositions. Certains obsédés plus que d'autres par quelques thématiques ou par la falsification de l'histoire. Les électeurs ne sont pas dupes. D'autres veulent faire croire à un monde où l'on peut raser gratis et sortir le chéquier à tout bout de champ. C'est bien entendu utopique, mais l'utopie fait rêver. Ce devoir de vérité ne viendra qu'avec le pouvoir... Enfin, il y a ceux qui semblent raisonnables mais ont manqué d'exposition médiatique pour avancer leurs solutions. Et c'est peut être le plus dommageable dans cette compétition suprême. Car les acteurs investis pour changer les choses devraient bénéficier de la même capacité d'écoute, de la même sensibilisation à leur offre. Mais les lois de la télévision et de la radio sont impitoyables, dictées par les courbes d'audience. Et entre deux discours, par les spots publicitaires qui remplissent les caisses. Enfin, il y a le président sortant. Inconnu il y a à peine dix ans, il a changé la politique dans son entièreté en 2017. Cinq ans plus tard, il a fait des déçus forcément. Des Français, disons-le clairement, le détestent aussi. Un peu comme Nicolas Sarkozy en 2012. Mais à la différence du patron des Républicains de l'époque, lui a subi une pandémie mondiale et une guerre sur le sol européen quelques semaines avant la campagne présidentielle. Cela ne l'excuse en rien des fautes commises évidemment, mais cela lui confère probablement ce petit truc en plus qui peut faire la différence. Sa capacité à maitriser les enjeux et à préserver l'unité du pays dans le chaos. Cela sera-t-il suffisant aux yeux des électeurs ? Rendez-vous dimanche prochain pour le savoir.

Abdel Samari

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