Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.04.2022 - francois-desmeures - 3 min  - vu 389 fois

SAINT-HILAIRE-DE-BRETHMAS La commune remise définitivement ses sept chaudières à gaz

400 000 € ont été inscrits au budget pour entamer le remplacement des chaudières en 2022 (photo François Desmeures / Objectif Gard)

En préambule d'un conseil municipal consacré notamment au budget prévisionnel, le maire, Jean-Michel Perret, a donné à son conseil municipal les raisons d'un choix énergétique qui se matérialise déjà dans le budget 2022. 

Après un hommage "à toutes les victimes de guerre, qu'elles soient Irakiennes, Syriennes, Tchétchènes ou Ukrainiennes", le maire Jean-Michel Perret a lancé la séance de conseil municipal consacré au budget prévisionnel en affirmant un choix fort et d'actualité. "La commune va supprimer les sept chaudières à gaz qu'elle utilise pour les remplacer par des chaudières biomasse", a entamé Jean-Michel Perret. La première concernée est celle de l'école primaire Josette-Roucaute. Puis viendront celle de la cantine de l'école maternelle de Maurin, celles de l'école élémentaire René-Deleuze et du centre de loisirs, pour finir, en 2023, par celles de la salle Louis-Benoît et du gymnase.

"Créer des emplois locaux avec la filière forestière des Cévennes"

En lieu et place des énergies fossiles, ce sont des granulés qui alimenteront les chaudières de substitution. Un choix qui a le mérite "de créer des emplois locaux avec la filière forestière des Cévennes". Autre vertu évoquée par l'édile, le remplacement permet d'anticiper "des économies de fonctionnement pour préserver les investissements futurs. La facture de gaz pour les écoles Roucaute et Deleuze, plus le centre de loisirs et la cantine de la maternelle, est de 21 734 € en 2021. Elle sera de 30 500 € en 2022, soit une hausse de 40%."

En face, Jean-Michel Perret estime - avant appel d'offres et en se basant sur les tarifs des particuliers - à 27 600 € les 80 tonnes de granulés qui seront sans doute nécessaires pour un fonctionnement identique. Le tout sans apporter des devises à l'armée russe et en obtenant une neutralité carbone supérieure même à la pompe à chaleur, déjà installée en mairie et à l'école maternelle. Un système qui, de surcroît, nécessite de l'électricité, dont les tarifs devraient augmenter. 400 000 € ont été inscrits au budget 2022 pour commencer les travaux.

L'approbation du compte de gestion 2021 a vu l'abstention des six membres de l'opposition. Une déception pour le premier adjoint en charge des finances, Rémy Offredi, qui, dans un sourire a lâché "ah, c'est dommage parce qu'on avait fait un bon exercice" : des dépenses générales en baisse de 2,6%, avec des dépenses de personnel identiques à 2020 ; une recette de fonctionnement en hausse de 6,3% "liées à la hausse de la taxe foncière de l'année dernière", quand les dotations d'État "ont stagné voire baissé".

Côté investissements, la "pause relative en 2021" permet "de presque combler le déficit d'investissement". 270 000 € de capital, ont été remboursés, sans nouvel emprunt. "La baisse de la dette et la hausse de notre épargne renforcent notre capacité de financement et d'endettement dont nous aurons bien besoin pour mener des projets sur la commune", a argumenté Rémy Offredi, conscient de la hausse de l'énergie et des matières premières qui, plus tard, amènera cette réflexion de sa part : "On arrive vraiment au mauvais moment pour nos grands projets." À tel point que le maire a indiqué s'interroger sur la possibilité de financer, comme il était prévu avec l'État, la maison France services.

"Je ne crois pas que la commune ait vocation à thésauriser"

"Je ne crois pas que la commune ait vocation à thésauriser", a rétorqué l'opposante Sylvie Galtier, en faisant allusion aux capacités de financement évoquées par Rémy Offredi. Un adjoint qui a évoqué en retour, en présentant le budget, "le montant quasi inchangé des dotations d'État, ce qui veut dire qu'en valeur réelle, elles sont en baisse, l'inflation en a mangé une partie".

Si les recettes des impôts locaux s'annoncent en hausse de 3,4%, c'est en raison "de la revalorisation des bases locatives". Mais la hausse ne couvrira pas l'augmentation des dépenses de fonctionnement liées aux revalorisations des fonctionnaires décidée par le Gouvernement. Au final, le budget s'équilibrera à 4,155 M€ en fonctionnement et 3,766 M€ en investissement. L'opposition a voté contre.

Dans un chapitre plus léger, aucune opposition n'est venue contrarier le retour de la fête votive après deux ans d'absence, du 20 au 22 mai, via une convention de partenariat avec le club taurin. "Ce sera le 10e anniversaire", note Jean-Michel Perret. Mais, du coup, pas la 10e édition...

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

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