Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.04.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 2377 fois

ALÈS Le Pôle mécanique s'agrandit et fait les yeux doux aux entreprises

Les élus du bassin alésien ont coupé le ruban inaugural du nouveau bâtiment baptisé "L'Ingénium". (Photo Corentin Migoule)

Ce mardi matin, les élus alésiens ont procédé au dévoilement du nom d'un nouvel espace de développement et d'évènementiel au Pôle mécanique, suivi de son inauguration officielle après des mois de travaux. Coût de l'opération : 2,7 millions d'euros.

L'Ingénium. Tel est le nom attribué par les élus alésiens au tout nouveau bâtiment inauguré ce mardi matin au Pôle mécanique. Une structure attenante à l'édifice principal, situé au niveau des paddocks, près du circuit vitesse. Si Christophe Rivenq craint que cette appellation ne fasse "pas l'unanimité", elle fait inévitablement référence à la toute nouvelle marque territoriale d'Alès Agglomération baptisée "Le Sud ingénieux" (relire ici).

"Quand la qualité de vie se conjugue avec le professionnalisme et la technicité, ce nom prend tout son sens", a justifié le président de l'Agglo, au terme d'un discours dont la longueur traduit "l'importance de l'événement". Car il a fallu beaucoup de patience pour voir éclore ce nouvel écrin de 850 m² insonorisés après un long chantier de plus d'un an, achevé il y a peu avec "quelques mois de retard préjudiciables" pour l'exploitation du site censée générer des recettes.

La modularité pour maître-mot

Mais le résultat est à la hauteur des espérances du dernier nommé, comme de Jérémy Marin-Cudraz, directeur des lieux qui, avant la coupe du ruban inaugural réalisée en présence d'une centaine de personnes dont de nombreux élus - en campagne pour la plupart -, a présenté les membres de son équipe et indiqué que "de nouveaux défis s’ouvrent pour le Pôle mécanique avec ce nouveau bâtiment dédié aux événements d’entreprises".

C'est en effet l'une des vocations de cette structure dessinée par l'architecte alésien Nicolas Lourd, et qui se décline en trois grandes aires : un rez-de-chaussée composé d'un espace de stockage, d'une salle de 170 m², d'un espace traiteur, d'un centre de performance (200 m²) et d'un lieu dédié aux ingénieurs, un premier étage divisible en trois salles d'un peu plus d'une centaine de mètres carrés chacune, ainsi qu'une immense terrasse panoramique (650 m²) avec une vue imprenable sur le circuit. "Ce qui saute aux yeux c'est la modularité des lieux", a fait remarquer la conseillère régionale Aurélie Genolher à l'heure des discours.

Celle qui est aussi maire de Massillargues-Attuech a en effet représenté la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, unique cofinanceur (à hauteur de 559 000 euros) d'une extension qui a coûté plus de 2,2 millions d'euros à Alès Agglo. Invitées par Christophe Rivenq à livrer leur témoignage respectif en qualité d'usagers du Pôle, de nombreuses personnalités du territoire ont pris la parole ce mardi matin. À commencer par le pilote local Romain Dumas, très souvent brandi avec fierté comme un étendard par les élus locaux.

Du beau monde politique à l'occasion de l'inauguration de ce nouveau bâtiment au Pôle mécanique. (Photo Corentin Migoule)

"Tout est parti d'une idée folle de Max Roustan en 1995 après son élection. Depuis, le Pôle est devenu un superbe circuit qui est de plus en plus connu", a notamment valorisé l'ancien vainqueur des 24 heures du Mans. Vincent Beltoise, présenté comme "un jeune pilote-ingénieur ayant choisi Alès pour développer de nouveaux véhicules électriques", a dit sa "fierté" d'avoir pu créer sa E-Caterham dans les ateliers du Pôle. Marc Teyssier-d'Orfeuil, inventeur des Rencontres internationales des véhicules écologiques (RIVE), lesquelles ont lieu un an sur deux à Alès (pas cette année), y est aussi allé de son intervention, assurant que "les sports mécaniques et l’écologie, c’est possible !".

Après quoi, Fabien Poirot, espoir français (et alésien) de l’enduro-extrême, qui pratique aux yeux de Christophe Rivenq un sport de "supers-dingues", a offert un casque de moto au premier adjoint de la ville d'Alès. S'il ne s'est pas exprimé en dernier, les propos bruts et synthétiques de Max Roustan ont fait office de conclusion : "Qu’est-ce qu’on a pris dans la gueule à l’époque avec ce Pôle mécanique ! Il aura fallu du temps pour que les gens comprennent que c’est un lieu où l’on crée plus qu'on ne roule. Petit à petit, ce Pôle, qui a contribué à changer l’image d’Alès après la fermeture des mines, devient une référence."

Corentin Migoule

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