À l'initiative de Nîmes métropole, 29 colonnes d'apports volontaires de tri sélectif ont fleuri dans le quartier de Pissevin. Le SITOM Sud Gard a mené dans la foulée une campagne de sensibilisation essentiellement auprès des enfants afin d'expliquer un geste pas si évident, en particulier dans un quartier où le tri n'existait pas jusqu'à ce jour. Une animation place Watteau, au pied des immeubles,  était organisée aujourd'hui.

Depuis le début d'année, des conseillères sillonnent les écoles du quartier : Édouard Vaillant, Paul Langevin, Lakanal et Henri Wallon. Elles sont intervenues également sur le marché hebdomadaire du mercredi et ont initié des animations au sein des associations locales. Dès le mois de mai jusqu'en juin, elles animent des ateliers ludiques au pied des immeubles, comme ce jour place Watteau. Avec le concours d'Habitat du Gard, des jeux sont proposés aux plus jeunes alors qu'un stand d'information est tenu à l'endroit des plus âgés.

Une véritable pédagogie qui s'inscrit dans un temps long. Ce tri n'est pas bien appréhendé par tous. "Pendant les exercices pédagogiques, nous avons pu constater que même ceux qui trient déjà leurs déchets peuvent se tromper de destination", lance Magali Ramos du SITOM. Des sacs de collecte réutilisables, qui devraient remplacer les sacs jaunes perdus très rapidement, ont été envoyés à tous afin de permettre à chacun de trier à la maison, puis de les vider dans la borne. "C'est une avancée considérable. Avant il n'y avait pas du tout de tri dans le quartier. L'avenir s'inscrit dans ces apports volontaires. Le quartier sera beaucoup plus propre", explique Richard Tibérino, conseiller départemental du Gard.

Bénéfice immédiat pour le quartier et à long terme pour la planète

Les enfants ont rapidement compris les enjeux du tri, pour leur avenir, la planète, mais également la propreté de leur quartier. Les colonnes de tri sélectif sont vidées chaque semaine ou bien lorsque l'une d'entre elles est pleine. "Le geste et la qualité du tri des déchets sont des enjeux majeurs pour l'avenir de chacun. Nous ramassons quatre tonnes de déchets triés par mois sur le quartier en ce moment, c'est énorme", martèle Richard Tibérino.

Aujourd'hui, l'animation au pied des immeubles fait partie de la dernière phase du projet. Des jeux et courses de relais ont été proposés aux enfants avides d'apprentissage. Les plus petits ont écouté les animatrices leur conter le tri sélectif. Pour le Sitom, il est important de maintenir le mécanisme de sensibilisation afin d'amener la population à utiliser les colonnes de tri. Colonnes de tri qui devraient remplacer nos sacs en plastique jaune transparents ces prochaines années.

Yannick Pons